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Vous cherchez un espace d'échange convivial pour exprimer ce que vous ressentez...
Vous attendez des réponses à vos questions...


...Alors, en réponse à vos attentes, Olivier Gaignet vous propose de vous exprimer librement.
Ici, tout pourra être dit dans les limites de la courtoisie et du respect mutuel.

Merci d'avance de votre participation.


Depuis novembre 2007, Olivier Gaignet partage sur son blog ses réflexions sur Dieu et sur l’Eglise. bien sûr,
mais aussi sur la marche du monde. Il nous invite à réfléchir à des thèmes aussi essentiels que : notre société, les autres religions,
la télé, la politique, l’art, sans oublier ses propres paroissiens.
Les billets des cinq premières années (de novembre 2007 à septembre 2012 )ne figurent plus sur ce blog. Pour les consulter, se référer aux cinq volumes intitulés: "Ma paroisse.com", que vous pouvez vous procurer en envoyant un mail à : olivier.gaignet@yahoo.fr



mercredi 28 septembre 2016

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1993 : Mémoires de prêtres

Il y a près de deux ans, Annie Musseau, originaire de Vendée, dont j'avais oeuvré avec ses frères au sein de la JOC, est passée me voir pour m'interviewer au nom de la Conférence catholique des baptisé-e-s francophones. L'objectif de cette organisation était de recueillir l'expérience de prêtres d'un certain âge, pouvant témoigner de leur cheminement, depuis Vatican II et même avant, jusqu'à leur situation au sein de l'Eglise aujourd'hui, à la suite du Christ, au service de l'Evangile et de l'humanité.
Je ne savais pas ce qu'il en était de cette initiative, dont je n'avais plus, depuis, entendu parler. Par curiosité, je suis allé ce soir sur le site de cette Conférence, gérée par des laïcs, en "parallèle", ou complément (?) de la Conférence des évêques de France, et j'ai constaté que mon témoignage avait été pris en compte, en même temps d'ailleurs que celui de plusieurs autres prêtres Vendéens dans mes âges, comme Jean Thizon, Robert Favrou, Jean Augereau, Paul Pouplin...
Si vous en avez la curiosité, vous pouvez aller voir vous-même sur ce site : http://www.baptises.fr/memoire-de-pretre
Voici ce texte  :

De la CGT au Mali, en passant par Vatican II


Ma jeunesse

 Dans ma famille originaire d'une commune du sud Vendée, le Gué de Velluire, j'ai baigné dans un climat religieux : mon père, agriculteur, était organiste, mes parents étaient priants, ma mère portait des fleurs à l'église, je me souviens d’offrandes à la paroisse (blé,…), on portait des repas au prêtre, j'ai vraiment été éduqué dans un climat de foi. Les églises étaient pleines, les processions, les fleurs, les cercles où se retrouvaient les gens, les pèlerinages, les jeux de cartes, que de moments de bonheur et de fête dans mes souvenirs !  Je me trouvais bien dans cette Eglise-là. De plus, et cela m’a marqué, il y a eu beaucoup de prêtres dans ma famille, par exemple l’abbé Jean-Baptiste René Gaignet, fusillé pendant la Révolution, ou encore, un cousin missionnaire en Inde ; ou aussi, une cousine religieuse Franciscaine Missionnaire de Marie au Liban, … :  cette dimension missionnaire vécue en famille a eu une influence sur ma vocation !

A l'école, il y avait un instituteur remarquable ;  je tiens ma vocation de mes parents, mais aussi de lui ; et comme mes meilleurs copains d’école partaient au petit séminaire, où je les sentais heureux, j 'ai décidé de les suivre, curieux de voir ce qui se passait là-bas.

A Chavagnes-en-Paillers, au petit séminaire, j'ai été très marqué par l'amitié avec les camarades ;  j'ai eu une jeunesse formidable ; je me souviens des méditations « parlées », le matin à la chapelle, après la messe, avec l’un de nos professeurs, l’abbé  Loïc de Boisdavid, dans lesquelles il reprenait ce qu'on vivait ; j'ai senti alors que la prière, c'était parler à Quelqu'un.

Au séminaire des Herbiers (à partir de la classe de 3è jusqu'à la terminale), il y avait une plus grande ouverture, pas de murs ; la décision finale de ma vocation vient de l’expérience des « Camps-Mission » : nous partions passer trois semaines, l’été, dans une commune de Charente ou autre ;  on vivait une vie de jeunes, on chantait, on visitait les gens, on les contactait, ils venaient nous retrouver ; je me suis dit : « si c'est cela être prêtre, être proche des gens, alors, je fais ce choix-là ! »

Puis, au grand séminaire, à Luçon, je découvre l'Ecriture sainte, la Parole de Dieu ; le professeur était très intéressant.  J'aimais aussi la philo : apprendre à penser me réjouissait. Toutes les disciplines enseignées m'intéressaient, comme par exemple l'histoire de l'Eglise, ce qui m’a beaucoup servi ensuite.

A Luçon, pendant les années du Concile, nous avons senti passer le grand souffle de Vatican II. Dès qu'un document sortait, on l'achetait, un par un. Nous nous sommes vraiment régalés avec les beaux textes du Concile (Olivier Gaignet sort alors de sa bibliothèque des textes du Concile annotés de sa main durant son grand séminaire).

 J'ai été ordonné prêtre en 1967 ; mais auparavant, je suis allé, c’était mon souhait, travailler dans un hôpital à Grenoble. Cela m’a d’ailleurs permis de gagner quelques sous, et j'ai pu ainsi financer mes dernières années de séminaire. Là-bas, j’ai découvert le syndicalisme, en particulier la CGT, ainsi que la vie ouvrière. On m’a invité à des rencontres du Parti Communiste ; j'étais  reçu comme séminariste, j'ai eu l’occasion de rencontrer Jacques Duclos et j'ai accepté comme un honneur, à l’hôpital, d'être surnommé « Togliatti », du nom du responsable, à l’époque, du PC italien, opposé au stalinisme, décédé tandis que j’étais à Grenoble ! Au plan religieux, le dimanche, en plus de la messe, je participais souvent au culte protestant, où j'ai découvert une façon différente de vivre la liturgie et de conduire la prière, ce qui m’a énormément marqué jusqu’à ce jour.  J'allais aussi à l'église arménienne, à la synagogue, où les Juifs également m’ont fort bien accueilli. A Grenoble, j'ai aussi découvert les Maghrébins, l’islam et la diversité religieuse. A travers tout cela, j’ai compris une fois pour toutes que l’Eglise catholique n’était pas seule au monde !  En même temps,  j'utilisais tous mes temps libres à découvrir les réalités humaines, avec beaucoup de bonheur.

Avec deux copains, on est allés en Israël, en 1966, en voiture, avec retour en auto-stop ; ce fut une grande aventure que de traverser tous ces pays. Lors de notre passage en Turquie, nous avons eu l’audace de passer au Phanar (le Vatican orthodoxe) et d’y solliciter une entrevue avec le Patriarche Athénagoras, qui nous a reçus sur le champ ! Nous avons parlé, et je me souviens, entre autres, qu’il nous a dit, surpris de certaines positions de l’Eglise catholique par rapport à la contraception :  « La responsabilité de l’Eglise s’arrête à la porte de la chambre des gens ! »  Cette parole m’a marqué pour la vie !  Au retour, en passant par Rome, j'ai vu le pape Paul VI - le seul pape que j'ai vu - serrer un enfant dans ses bras et la façon dont il l'a  fait m'a touché. Paul VI est resté le pape de ma jeunesse. Et je ne parle pas de nos rencontres avec des Juifs, des Palestiniens, des Grecs, etc…, au hasard des circonstances de ce voyage !  En 1970, un autre voyage, sac à dos, jusqu’à Katmandou, en passant par l’Iran, l’Afghanistan, à travers une belle partie de l’Asie, en une époque où cela était encore possible,…, a été très instructif également. Ces multiples expériences vécues durant ma jeunesse, avec le recul des années, je prends mieux conscience à présent combien c’est tout cela qui m’a construit !

 

Mon engagement

 Je le résumerais ainsi : proximité et service.                                                 
                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                         Pour moi, la proximité avec les gens a toujours été prioritaire : les écouter, les respecter, les aimer, m’a sans cesse paru essentiel. Par contre, j’ai toujours ressenti une certaine réticence par rapport aux grands projets pastoraux, genre « usine à gaz » ! Etant curé aux Sables d’Olonne par exemple, avec le conseil de paroisse, après avoir bien réfléchi, plutôt que de pondre un projet en vingt ou trente grandes et belles propositions, notre projet pastoral s’est résumé en deux mots : « Aller vers ! »  Et ce programme, simple et clair, a nourri et motivé les paroissiens durant des années !

 Mais je reviens en arrière. Après avoir été aumônier diocésain de la JOC en Vendée, au bout de dix ans de sacerdoce, je suis parti neuf ans au Mali comme Fidei donum : curé de paroisse à Bamako et aumônier national de la JOC : expérience d’Eglise inoubliable évidemment ! Mais il faudrait un livre pour la raconter…

A mon retour en France, j'ai été nommé secrétaire national de la commission des évêques pour les Missions à l'extérieur, comme cela s’appelait à l’époque. De 1988 à 1994, j’ai été ainsi chargé du suivi de la coopération missionnaire sur l’ensemble des diocèses de France, ainsi que de la formation et de l’accompagnement des prêtres Fidei donum envoyés par leur diocèse au service des Eglises d’Afrique, Asie, Océanie et des Antilles. Je travaillais très en lien avec les Instituts missionnaires. Cela m’a donné la chance d’aller à la rencontre de nombreuses Eglises à travers le monde, ce qui a été pour moi une occasion extraordinaire de sentir battre le cœur de l’Eglise universelle !

 Puis, au terme de ces six années à Paris, ayant fait le choix de revenir dans mon diocèse de Luçon, j'ai été nommé curé-doyen à Montaigu, puis aux Sables d'Olonne, et enfin à Fontenay-le- Comte, où j’ai été en même temps vicaire épiscopal pour la région du sud de la Vendée, chargé en même temps de suivre l’interreligieux sur le diocèse.

A 70 ans, j'ai demandé un poste plus léger, et je me retrouve donc, près de Cholet, à Mortagne-sur-Sèvre, petite paroisse de 10.000 habitants dont je suis le seul prêtre engagé en pastorale.

 Pour en revenir à des engagements pastoraux importants, tandis sur j’étais en poste aux Sables d’Olonne par exemple, avec une équipes de laïcs, nous avons lancé l’expérience des Cafés-Théo : plus de quatre-vingts en quelques années, dans plus de quarante bars du Pays des Olonnes. Nous pouvions accueillir parfois plus de cent participants !

Autre expérience forte : la rencontre avec les Juifs habitant sur la région des Sables d’Olonne. Sur leur demande, nous leur avons offert d’utiliser, pour le Shabbat, chaque fin de semaine une salle du presbytère, qui devenait alors leur synagogue. Grâce à cette proximité, les liens avec les Juifs, dont l’actuel grand Rabbin de France, Haïm Korsia, devenu un ami, ont été extraordinaires !

Pour en revenir aux Cafés-Théo, nous y avons accueilli régulièrement l’ancienne maire communiste des Sables d’Olonne, le député-maire ; les Bouddhistes aussi les fréquentaient, les Protestants, quelques Musulmans, les Juifs bien sûr, sans parler d’un certain nombre de personnes agnostiques, non-croyantes ou en recherche, assidues également. Ce qui nous a permis de vivre dans un climat exceptionnel de fraternité.

A Fontenay-le-Comte ensuite, on a lancé aussi les Café-Théo, et cela dure encore, avec toujours la même méthode : ce sont les participants qui ont la parole, sans intervention initiale qui serait faite par un « spécialiste ». Les gens souhaitant participer sont informés auparavant par un tract annonçant le thème, et trois questions le plus souvent du type de celles-ci :

1- Comment vivez-vous le problème abordé ?

2- Dans quoi enracinez-vous vos convictions, votre action, par rapport au sujet abordé ?

3- Que peut-on changer, autour de nous, en nous, avec qui et comment ?

Les Cafés-Théo n’ont pas pour but de convertir les gens ; tout le monde s’y retrouve dans une attitude de recherche, à égalité, car nous avons  tous à nous convertir à la fraternité, à valoriser ce que font les autres et à nous réjouir du bien que font les gens car tout homme est à l'image de Dieu puisque, comme le dit saint Jérôme : « Tout homme naît avec l'Esprit-Saint. »

 

Qu'est-ce qu'être prêtre ?

Le prêtre est au service de l'homme et au service de Dieu, dans un même mouvement.

Il est là pour aider les gens à se retrouver, à s’écouter, à se comprendre, à vivre en communion les uns avec les autres, à participer à ce qui est positif en société ; il doit leur donner la parole et les aider à découvrir le but de leur vie.

Il a la passion de Dieu, il doit éclairer l'existence des hommes à la lumière  de l'Evangile. Parmi les moyens éventuels pour réaliser une telle mission, certains prêtres chantent et jouent de la guitare, d’autres font du sport avec les jeunes ; quant à moi, avec des paroissiens de Fontenay-le-Comte, j’ai démarré un blog : « L’Arche de Noé ».  Pendant des années, j’ai écrit un billet chaque jour, sur toute sorte de sujets et, à ma grande surprise, des gens se sont connectés pour suivre ce que je notais, au point que le blog arrive aujourd’hui à près de 500.000 connexions !  Tous ces billets ont été publiés ensuite, en 5 gros ouvrages, sous le titre : « Ma paroisse.com ». En fait, quel que soit le nombre de personnes qui suivent mon blog, je me suis toujours dit que, même si une seule personne était touchée par ce blog, cela suffirait à le justifier !  Ce blog est d’ailleurs suivi dans plusieurs pays du monde, en Union Européenne, à Malte, au Brésil, en Afrique, et même en Chine ou ailleurs ; c'est surprenant l'impact que cela peut avoir un blog !  L'Eglise doit se servir de cet outil qu'est Internet ; c'est une façon pour elle d’aller rencontrer les gens chez eux ! Ces billets essayent de commenter des événements locaux ou plus larges à la lumière de l'Evangile, afin d’aider chacun à réfléchir. Des non-pratiquants les lisent ; il y a même eu des francs-maçons !  D’autre part, d’après certains lecteurs, cela peut être aussi une aide à la prière. En tout cas, d’après les réactions, ce type d’initiative peut contribuer à donner une image de l'Eglise non refermée sur elle-même ou sur ses petits problèmes internes.

Nombre d’autres baptisés, et pas que des prêtres, ont ainsi des initiatives merveilleuses également, et je m’en réjouis.  Cependant, le pape Benoît XVI s’est demandé pourquoi on avait raté la réception du Concile Vatican II. Cela m’a un peu surpris !  Quand je vois tous ces gens qui ont été nourris et formés par ce beau Concile… Il faudrait être aveugle pour ne pas en déceler les beaux fruits, même s’ils ne sont pas aussi innombrables que Benoit XVI pouvait le rêver…

 Autre question : en France, dans trop de diocèses, il y a des difficultés avec les évêques, des choses qui peuvent surprendre ceux qui ont été nourris par le Concile. Cependant, je crois qu’à la base, nous devons résister à la spirale du mal, éviter le ressentiment. Sinon, nous risquons une dépression collective, dont les conséquences retomberaient sur les paroissiens. Nous avons, nous prêtres, à donner l’exemple, à nous battre contre les rumeurs et les divisions, à être constructifs. Si nous vivons nous-mêmes dans la déprime, comment pourrons-nous alors donner aux gens l’envie de rejoindre cette Eglise-là ?  Dans ce cas, il ne faudra pas s’étonner de ne pas voir les jeunes générations nous rejoindre, face à un tel climat !

Il nous faut retrouver le cap de l'Evangile, même à travers nos pauvretés d'Eglise ! Notre sacerdoce doit être enraciné non sur le fait que l’évêque pense comme nous, mais sur le Christ Bon Pasteur, dans une vie spirituelle fondée sur une rencontre avec Dieu en profondeur ; toute sainteté doit aller au-delà du mal, et cela nous invite à nous ouvrir à une nouvelle vision du monde.

Etre prêtre, c’est porter dans la prière la vie des gens, être au service de l'Alliance entre Dieu et les hommes, permettre à la communauté chrétienne de s'ouvrir aux diversités, être signe d'espérance, voir plus large que le petit nombre des croyants.

On dit que tout se dégrade parce que les gens ne vont plus à la messe ;  mais moi, je vois plein de gens dans les rues qui pratiquent la fraternité !  Ce sont des gens qui ne font peut-être pas de grands discours,  mais ils veulent vivre de leur mieux ; et ils peuvent être serviteurs du Royaume même si on ne les voit pas à l’église.  Ainsi, il faut sans cesse remettre les chose dans le bon ordre, éclairer les propos, et aussi permettre à la communauté chrétienne de prendre en mains son avenir. Par exemple, comme je suis seul prêtre à Mortagne, nombre de laïcs sont acteurs en ce qui concerne les sépultures, certains ont la bonne idée de demander que leur mariage soit célébré par un diacre ; beaucoup comprennent qu'il ne faut pas tout faire reposer sur le curé seulement ! Depuis le Concile, l’on a mieux compris que le peuple de Dieu est acteur du Salut. Au cœur de ce peuple, les évêques, mais aussi les prêtres, ne sont pas au-dessus, mais avec les laïcs, au coude à coude avec eux, tous en égalité devant Dieu, en responsabilité comme en dignité, serviteurs du Salut chacun dans sa mission spécifique. Tandis que la liturgie doit être une belle rencontre entre croyants et avec Dieu. C’est ce qui était souhaité par le Concile, et voilà pourquoi, avec tant d’autres, nous nous y sommes si bien retrouvés. A l’époque, déjà, j’ai jubilé, car le Concile prenait en haute estime les Musulmans, comme les Juifs, prônant la liberté religieuse, et ouvrant enfin l’Eglise à la totalité de l’Evangile.

Aujourd’hui, cela est toujours aussi vrai, aussi urgent ; et ce ne sont pas quelques cols romains qui vont nous faire perdre espoir en l’avenir de l’Evangile sur notre planète !

 

Les changements dans la société

 Il est vrai que la tentation de repli sur nos identités est réelle, et il faut lutter contre ce repliement !  Car l’avenir est au brassage des peuples et des croyances. On peut noter en positif le désir de nombreuses personnes de donner leur vie, de partager un peu de leur temps au service des autres, au sein d'ONG par exemple. Nous avons à nous émerveiller, comme l’a fait le Christ, devant ce qui bouge et grandit dans le cœur des hommes. Ouvrons les yeux : l'Evangile se promène partout ; pensons par exemple au livre d'Emmanuel Carrère, le Royaume : certains non croyants le lisent et en ressortent étonnés ! Il en est de même des ouvrages d’Eric-E. Schmitt… L'Esprit Saint se promène en dehors de nos bâtiments, de nos réunions et de nos synodes, et on peut en voir les fruits. Pensons à Malala par exemple ; on pourrait presque dire que c’est est un Ange habité par l'Esprit-Saint ; son père, imam, l'a éduquée dans un esprit d'ouverture qui a un goût d’Evangile, même s’il n’est pas question de faire d’elle une chrétienne qui s’ignore….

En fait, personnellement, ce qui m'inquiète, ce n'est pas l'avenir de l'Eglise, mais bien plutôt, l'avenir du monde, de l'humanité !   Ce monde nouveau, il est de notre devoir de l'aider à émerger !

Depuis 47 ans que je suis prêtre en tout cas, que ce soit en Vendée, au Mali, à Paris ou ailleurs, j’ai eu chaque jour le bonheur de constater que l’Esprit-Saint était à l’œuvre, et que, durant tout ce temps, bien des personnes ont grandi, bien des choses ont avancé.  Impossible donc de voir l’avenir en noir !

La phrase de Jésus en Jean 10/10 m’a toujours beaucoup marqué : « Moi, je suis venu pour que les humains aient la vie et qu’ils l'aient en abondance ! »  Jamais Jésus n’abandonnera son peuple !  Attention cependant !  Il ne s’agit pas d’avoir une vision idyllique ou naïve de l’avenir de l’Eglise ou du monde ; mais je pense qu’il est pire encore de se laisser aller à la crainte ou au ressentiment !  La déprime, c’est le fruit de la peur ; mais la peur de quoi ?  de qui ?  N’avons-nous pas reçu l’Esprit ?  La tristesse est fille de Satan !  Soyons réalistes et paisibles ! Il a fallu des siècles pour que les peuples comprennent qu’un Sauveur allait venir. Or, aujourd’hui, nous risquons de ressembler aux « impatients de l’Apocalypse » ; respectons le temps de Dieu, qui n’est pas le nôtre.  Dieu est en marche partout sur les routes des hommes ;  on pense qu’il n’est pas là parce qu’on ne le voit pas, mais nous avons à épouser son rythme.  En effet, nous dit Jésus, « le règne de Dieu est au milieu de vous . » (Luc 17/21)  Ne le voyez-vous pas ?

 

dimanche 25 septembre 2016

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.992 : Les murs de la honte, en Israël et à Calais

Lors de notre récente route biblique paroissiale en Israël-Palestine, ce qui nous a le plus marqués, c'est ce "mur de la honte", comme on l'appelle là-bas, qui a pour objectif d'empêcher les Palestiniens de passer en Israël pour y commettre des attentats, ou du moins de contrôler, de filtrer les passages. Les Israëliens reconnaissent que ce mur est un pis-aller, et qu'il n'a pas vocation à durer toujours ; mais pour l'instant, il leur semble difficile de s'en passer.
J'ai été très frappé, ce soir, d'entendre exactement le même raisonnement, de la part de ceux qui sont persuadés que la construction d'un mur à Calais aura le pouvoir d'arrêter les migrants : "Oh, c'est un pis-aller, mais quand la situation sera rétablie, ce mur disparaîtra !"
La courageuse maire de Calais, au J.T. de ce soir, n'avait pas du tout l'air d'être de cet avis : "Construire un mur, ce n'est pas la solution ; de plus, ce n'est pas la bonne façon d'envisager le problème !  Et pourquoi pas un mur jusqu'à Vintimille, si l'on veut vraiment être efficaces pour bloquer l'arrivée des réfugiés ? "
Beaucoup partagent ses interrogations.  N'y avait-il vraiment pas d'autres moyens ?
Nous avions l'air fins, en Israël, de reprocher aux Israéliens d'avoir érigé leur mur de la honte ! Le Rabbin que nous avons rencontré avait eu beau jeu de nous faire remarquer de quelle façon peu fraternelle nous traitions les réfugiés arrivant en France...  Et si nous aussi, nous construisons un mur chez nous, plus possible d'aller donner des leçons au monde entier...
Mieux vaut donc à l'avenir ne plus trop mettre en avant les "valeurs chrétiennes" de la France, au risque de nous entendre rétorquer que nous nous sommes bel et bien assis dessus !
Car ce mur est en contradiction totale avec la grande tradition biblique, bien oubliée malheureusement !
Trois citations, parmi bien d'autres :
-  Lévitique 25/23  :  "La terre ne vous appartient pas, elle appartient à Dieu."
-  Matthieu 25/35  :  "J'étais un étranger, et vous m'avez accueilli."
-  Ephésiens 2/14 et 16)  :  "Le Christ a détruit le mur de la haine..., il a voulu créer en lui un seul homme nouveau."
Au cas où on les aurait oubliées, les valeurs chrétiennes (et humaines !), les voilà !

jeudi 22 septembre 2016

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.991 : Qu'est-ce que la beauté ?

La beauté existe-telle vraiment de nos jours ?  On pourrait en douter, lorsque l'on voit les misères, les cataclysmes, les haines qui défigurent notre monde !  Avec le risque d'en rester à une vision désolante de notre terre...
Un jour, alors que nous roulions en plein désert, dans une région désolée, rude et rocailleuse, au nord du Mali, avec un Frère faisant partie des Missionnaires d'Afrique (Pères Blancs), originaire de l'Allemagne de l'Est, tout à coup, celui-ci freina brusquement et coupa le contact : "Dis, Olivier, tu as vu ?"  Nous sommes alors descendus de voiture, et, faisant quelques pas en arrière, il me montra une petite fleur, toute petite, qui avait osé pousser en ce milieu où elle n'avait pourtant, en principe, aucune chance de s'épanouir, au bord de cette mauvaise piste, entre deux gros cailloux. Wilfried me dit alors : "Tu vois ? Le monde, c'est comme ça ! On croit que rien ne pourra en sortir de bon, et puis voilà, la vie, l'espérance, la beauté finissent toujours par germer et grandir..."
J'étais arrivé au Mali il y a quelques semaines à peine, mais cela m'a servi de leçon pour le temps de mon séjour, comme encore pour aujourd'hui.
Hier, une maman-catéchiste, me parlant de son groupe, cita l'exemple de cet enfant, un peu turbulent, qui avait plus ou moins perturbé son groupe de caté tout au long de l'année ; et pourtant, en fin d'année, celui-ci lui déclara : "Merci ! Le caté, ça m'a rendu beau de l'intérieur !"  Incroyable !
Comment pouvez-vous, après cela, douter des enfants, des personnes, de notre société, de notre Eglise, de l'humanité ?  Nous avons vite fait en effet de nous plaindre, de répéter que ça n'a pas marché aussi bien qu'on l'aurait aimé. Mais que savons-nous de l'action secrète de l'Esprit-Saint ?
"La beauté sauvera le monde", disait Dostoïevski ; de même que cette fleur en plein désert, qui aurait tant plu au Petit Prince, donnait tout à coup un aspect nouveau à cet univers minéral.
J'en profite pour souligner combien le merci de cet enfant à sa catéchiste fait mentir la maxime de Sacha Guitry selon lequel : "On oublie toujours ceux qui vous font du bien."
Non !  La beauté d'un merci, si rare soit-il, comme cette fleur dans le désert, sauve à elle seule toute l'humanité !

mercredi 21 septembre 2016

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.990 : Le yoga est-il compatible avec la foi au Christ ?

Après l'avoir découvert durant mon temps de Grand Séminaire, à Luçon, à travers en particulier le célèbre ouvrage du Père Jean Déchanet, "yoga chrétien", je crois pouvoir dire que j'ai beaucoup reçu de ce chemin original : cela a contribué à me permettre d'ouvrir mon coeur et ma vie à l'Absolu de Dieu.
Sans pour autant mépriser des chemins plus traditionnels comme, entre autres, ces merveilleux Exercices Spirituels de St Ignace, que j'ai eu le bonheur de pratiquer durant un mois intense, en 1970, et qui m'ont également marqué pour le reste de mes jours.
D'ailleurs, beaucoup de chrétiens pratiquent le yoga. Le journal "Ouest-France" de ce mercredi publie justement une information par rapport à l'initiative du Centre spirituel "Sagesse", géré par les Filles de la Sagesse, sur la paroisse, à St Laurent-sur-Sèvre : il s'agit d'une série de rencontres, intitulées "Parole de Dieu et yoga", sous la houlette d'un Frère de Saint Gabriel Indien, le Frère Joseph Arokiaraj  ; avec un 1° enseignement le samedi 24 septembre, de 10h à 12h30, suivi de la pratique tous les jeudis soirs. Cependant, certains se demandent si cette pratique est vraiment compatible avec la foi catholique ? Pour ma part, plus de 50 ans après m'être lancé sur cette voie, je ne crois pas avoir tourné le dos à la richesse du message biblique !!!  Mais voici ce qu'en dit Dennis Gira, théologien, spécialiste du bouddhisme. Publié le 28 octobre 2014, en lien avec "La Croix" : www.croire.la-croix.com

Lien entre corps et vie spirituelle
Lors de mes cours à l'Institut catholique sur le bouddhisme et d'autres spiritualités asiatiques, ainsi que pendant des sessions sur le dialogue interreligieux, de nombreuses personnes m'ont demandé si un chrétien très attaché à Jésus-Christ et à l'Eglise pouvait pratiquer le yoga. J'ai vite compris que la vraie préoccupation qui était derrière cette question concernait l'importance du lien qui existe entre le corps et la vie spirituelle. Les personnes qui posent cette question sentent, par exemple, qu'il est impossible de faire le silence intérieur (ce qui ne veut pas dire simplement ne pas faire de bruit !) quand elles se tiennent n'importe comment. Et pourtant l'expérience de ce silence est très important pour ceux qui veulent avancer sur la voie spirituelle, que cette voie soit celle proposée par le Christ, celle proposée par le Bouddha, ou celle proposée dans le taoïsme… ; la liste serait longue.

S'ouvrir à l'action de l'Esprit-Saint
Pour la plupart des personnes qui pratiquent ce qu'elles appellent le "yoga chrétien", il s'agit de mettre les positions corporelles assumées dans le cadre du yoga au service de leur vie spirituelle de chrétien. Pour elles, la paix intérieure et le silence qu'elles expérimentent grâce à leur pratique leurs permettent de s'ouvrir davantage à la présence de Dieu, par exemple, ou l'action de l'Esprit saint. Cette même paix intérieure peut aussi les rendre plus attentives aux besoins de leur prochain. Il ne faut jamais oublier que nous chrétiens sommes appelés à juger d'abord par les fruits de ces pratiques.
Cette dernière remarque est extrêmement importante. Car dans certains cas, la pratique peut donner des fruits négatifs ! Pour certaines personnes qui ont mal compris la nature du yoga et/ou celle de la foi chrétienne, cette pratique peut nourrir une espèce d'égo-centrisme spirituel. Le pratiquant se ferme sur lui-même au lieu de s'ouvrir à Dieu et aux autres. Alors il serait difficile de parler d'un "yoga chrétien" parce que la pratique en question n'aurait rien à voir ni avec le yoga ni avec le christianisme. D'ailleurs, tout chrétien (qu'il pratique le yoga ou non) devrait toujours se demander si sa pratique religieuse le rend plus ouvert à Dieu et aux autres ou non. Si la réponse est non, il faut qu'il réfléchisse bien sur la nature de sa pratique.
 
yoga et Yoga
Une dernière remarque. Il faut savoir que ce que nous appelons le yoga ("y" minuscule) ne doit pas être confondu avec le Yoga ("y" majuscule). Il s'agit là de toute une manière de penser qui est difficilement accessible à la plupart des Occidentaux, et dont certains éléments semblent difficilement conciliables avec les fondements de la foi chrétienne (la "non-dualité", par exemple, qui semble laisser plus de place à un Dieu qui est autre). D'habitude, quand on parle de yoga chrétien, il ne s'agit pas de cela. Le dialogue entre la foi chrétienne et le Yoga est une toute autre question. Ceux qui veulent aller au-delà d'une pratique du yoga, qui aide à mettre le corps en diapason avec la prière, pour s'ouvrir pleinement à l'enseignement du Yoga, devraient certainement contacter quelqu'un qui connaît bien et le christianisme et le Yoga. En effet, à ce niveau les choses deviennent infiniment plus complexes.
Dennis Gira, théologien, spécialiste du bouddhisme

 

lundi 19 septembre 2016

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.989 : 50 ans d'ordination, invitation à toutes et tous

Amis blogueurs, il est normal que je vous fasse part de l'invitation ci-dessous, adressée à tous mes amis, dont, en tant que lecteurs de ce blog, vous faites partie évidemment.
Si votre agenda vous le permet, ce serait une grande joie pour moi que de vous accueillir à Mortagne le 2 juillet prochain, à l'occasion de la fête de mes 50 ans d'ordination !
Voici donc, ci-dessous, le courrier d'information que j'envoie à ma famille et à tous, dont vous, en ces jours.


Chers Parents et Amis,

 Cet été, mes frères et soeurs m’ont fait savoir qu’ils aimeraient fêter mes 50 ans d’ordination.  J’ai été ordonné prêtre le 29 juin 1967, à Luçon, et 2017 sera donc l’année de mon jubilé sacerdotal.  Je ne tenais pas forcément à trop en faire à cette occasion… Cependant, après divers échanges, tant en famille qu’avec le conseil paroissial de Mortagne-St Laurent, nous avons retenu pour cette célébration la date du dimanche 2 juillet 2017, à Mortagne sans doute.  Date d’ores et déjà prévue dans le calendrier paroissial de l’année.

 Au programme : messe festive à 10h30, suivie d’un verre de l’amitié, puis, d’un repas ouvert à tous et d’un temps de partage et de réjouissances.

 Comme les agendas se remplissent vite, je me permets de vous faire part de cette info dès à présent.  Aux environs de Pâques 2017, je ferai un rappel sur ce blog, en vous donnant alors des indications plus précises quant au contenu et au déroulement de la journée, sans oublier les questions pratiques.

 Chacun, bien sûr, fera selon ses possibilités ; mais sachez que vous serez tous vivement les bienvenus.  Il n’y aura pas forcément d’invitations particulières : vous êtes tous invités, ce mot tenant lieu d’invitation générale.

 En tout cas, dès à présent, un immense merci aux uns et aux autres, pour tout ce que j’ai reçu de vous, ici ou là, durant toutes ces années.

 Dans la lumière du Christ vivant !
 
                                                                                                         Olivier Gaignet
     
 
 
 

dimanche 18 septembre 2016

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.988 : "Tous les soirs, nous prions pour les paroissiens et tous..."

Nous avons vécu ce dimanche matin à Mortagne une belle fête paroissiale de l'Alliance, avec beaucoup de joie et d'émotion. Parmi les moments forts : le renouvellement de leur engagement, devant toute l'assemblée, par les couples, les diacres et la religieuse jubilaires.
Autre temps marquant, lorsque l'un des couples est monté déposer, à l'offertoire, une superbe corbeille de mariage aux fleurs éclatantes, symbole de toute la vie de fidélité de ces époux.
Puis, chose rare et si belle, lorsque l'un des diacres s'est avancé, avec sa femme, et que tous deux ont déposé ensemble, devant l'autel, une belle étole blanche.
Soeur Flavie a alors donné le témoignage de ses 60 ans de vie religieuse.
Tandis qu'une servante d'autel, Louanne, avant la messe, nous a fait cette remarque : "mais moi aussi, j'ai quelque chose à fêter : cela fait juste 2 ans que je me suis engagée." J'ai signalé cela à l'assemblée, et elle a été applaudie, comme les autres jubilaires !
A la sortie de la messe, lors du verre de l'amitié, tous étaient enchantés !  Y compris, à notre émerveillement à tous, cette femme encore jeune, venant de perdre son mari âgé seulement de 57 ans, non habituée de nos cérémonies, mais qui était au 1° rang, et a déposé, au début de la messe, une lumière sur l'autel à la mémoire de son époux. Elle nous a dit avoir été très marquée par cette annonce de Sr Flavie, lors de son témoignage, lorsqu'elle a révélé à l'assemblée que la communauté des Soeurs de Mortagne, chaque soir, prenait un temps de prière pour présenter à Dieu la vie, les joies, les peines des paroissiens, ainsi que de tous les habitants de Mortagne.
Plusieurs ont exprimé leur bonheur de découvrir que, chaque jour, l'on priait pour eux ; les gens en étaient remplis de bonheur !
Quel symbole merveilleux en effet de la présence affectueuse et encourageante de Dieu auprès de chacun de ses enfants !
Merci, mes Soeurs !
Et nous aussi, nous vous portons dans notre prière, et vous remercions de votre présence vivifiante au milieu de nous !

samedi 17 septembre 2016

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.987 : "Je ne regrette pas ces 50 années !"

Depuis quelques années, nous célébrons sur la paroisse, en septembre, la fête de l'Alliance ; avec cette fois-ci, demain, les 60 ans de vie religieuse de Sr Flavie, les 15 ans d'ordination diaconale de Michel, les 20 ans de mariage d'un autre diacre, Thierry, et les 40 ou 50 ans d'une dizaine d'autres couples.
Rencontrant par hasard ce matin l'un des époux qui va célébrer ses 50 ans d'Alliance avec sa femme, d'emblée, celui-ci m'a dit : "Je ne regrette vraiment pas ces 50 années ! Oh, on a eu des difficultés, comme les autres, mais je suis heureux de ce qu'on a vécu ensemble, et je ne regrette rien."
J'ai pensé aussitôt à cette phrase du grand Shakespeare : "L'amour, c'est un phare fixé pour toujours." J'avais cité cette réflexion lors du dernier mariage que j'ai célébré et, à ma grande surprise, tandis que je saluais les uns et les autres après la cérémonie, j'ai été surpris de voir cinq ou six personnes me dire combien cette remarque les avait marqués.
L'alliance, la fidélité, l'engagement pour la vie, "dans le bonheur comme dans les épreuves", c'est cela qui permet à l'humanité de tenir debout, face aux vents contraires qui pourraient la détruire. Tant qu'il y aura parmi des nous des hommes et des femmes, mariés ou célibataires, religieux-ses, diacres ou prêtres, heureux dans leur engagement, fidèles à Dieu et aux autres, le bien, le bon, le beau auront toujours le dernier mot.

vendredi 16 septembre 2016

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.986 : L'offrande de la belle sportive à la Vierge Marie

En lien avec le billet d'hier, en l'honneur des femmes et de la Vierge Marie, je vous partage aujourd'hui le geste magnifique d'une grande sportive d'origine croate : Blanka Vlasic. Née en 1983 à Split, elle a 33 ans. Médaillée de bronze au saut en hauteur aux Jeux Olympiques de Rio, elle a déposé son trophée le 10 septembre dernier aux pieds de la Vierge Marie, dans le sanctuaire marial de Marija Bistrica, expliquant son geste de gratitude et de foi devant plus de 1.500 jeunes.
"Pour Blanka Vlasic, à peine remise d'une opération délicate à la jambe, explique Claire Secrétain, journaliste à "La Croix", la perspective des Jeux de Rio s'annonçait plutôt mal ; cette jeune femme croate avait même sérieusement hésité à se rendre au Brésil...."
D'autant plus qu'elle souffre d'une hyperthyroïdie, maladie touchant près d'un tiers des femmes à Split et qui serait une conséquence des bombardements durant la guerre en Croatie.
Cela ne l'a pas empêchée de continuer à se battre, et elle a été plusieurs fois déjà championne du monde au saut en hauteur.  Elle détient d'ailleurs la 2° performance féminine mondiale de l'histoire, avec un saut à 2m08.
Son impact sur la jeunesse de son pays est immense ; en tant que croyante, mais aussi comme membre du club des "Champions de la Paix", un collectif d'une cinquantaine d'athlètes de haut niveau créé par "Peace annd Sport", oeuvrant pour la construction d'une paix durable grâce au sport.
Athlète européenne de l'année en 2010, 1m93 et de très longues jambes, Blanka est d'abord une jeune femme digne d'exemple pour notre jeunesse en recherche de repères : en lutte permanente contre la maladie, très croyante, artisan de paix... Une icône qui fait honneur à notre humanité et au peuple des croyants !

jeudi 15 septembre 2016

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1985 : "A pleure tout l'temps !"

Sans nous en rendre compte, tous, il nous arrive de faire des réflexions maladroites et blessantes. Ce matin, une mamie, qui a perdu son mari il y a déjà quelque temps, a entendu la réflexion suivante, récemment, alors qu'elle sortait du cimetière. Elle venait de se recueillir, comme elle le fait très souvent, devant la tombe de son époux, avec lequel ils formaient un couple profondément uni.  Mais malgré le temps, l'émotion de la séparation demeure toujours très forte ! Ce jour-là, tandis qu'elle quittait le cimetière, des larmes aux yeux, quelle ne fut pas sa douleur d'entendre une dame s'écrier,  sans compassion ni pudeur : "Ah ! Tchelle-là, a pleure tout l'temps !"
Si j'ai retenu ce fait, pour ce billet, c'est que nous venions juste de célébrer la messe dédiée à Notre-Dame des Douleurs. Et nous nous disions d'ailleurs, à la sortie de la cérémonie, combien l'exemple de Marie était déterminant pour nous. Marie au pied de la croix, accompagnant de sa prière, de sa douleur et de ses larmes la mort lente et terrible de son fils...
En fait, c'est peut-être là l'image qui marque le plus notre humanité !  Tous les sociologues disent que, si la pratique dominicale a plongé, ce qui n'a pas bougé, par contre, c'est la confiance de nos contemporains en Marie.
On se disait aussi : Marie, couronnée d'étoiles, heureuse à jamais dans la gloire du ciel, d'accord, et tant mieux ! Mais elle ne se contente pas de regarder ses enfants souffrir ici-bas, accoudée au grand balcon du ciel !  Au contraire, elle est là, avec nous, sur le terrain, tout près de nous. Car c'est un choix, pour Marie, de se tenir fidèlement au pied de la croix.  Au pied de la croix désormais que chacun de nous porte avec douleur, dans chacune de nos familles, ou chacun de nos pays, parfois trop éprouvés.
Non, malgré les apparences parfois, nous ne sommes pas seuls sur notre croix ! Marie nous accompagne et nous redonne force et espoir. Sur la croix, ainsi que le rappelait l'évangile de ce jour, Jésus a dit à l'apôtre Jean : "Voici ta mère". et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui." (Jean 19/25-27)  Comme lui, prenons Marie chez nous, et elle nous aidera à remettre toute notre vie dans la main du Père !

mardi 13 septembre 2016

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.984 : Accueillir plus de réfugiés ?




Pour info...voire plus...​
​ (jlouis)​
Voici un message d'Amnesty International, à méditer.
Merci à Jean-Louis de me l'avoir communiqué !
Accueillir plus de réfugiés ?
Commencez à parler des réfugiés et souvent des idées fausses apparaîtront. Des idées fausses qui justifient des politiques aux conséquences humaines désastreuses… Les réfugiés feraient le choix de plus de confort ? Pourtant, ils n’ont aucun choix ! Rester quand leur pays est à feu et à sang ? Rester quand ils risquent leur vie ?
« J’ai été battu et humilié en prison. J’ai eu de la chance : beaucoup ne sortent pas vivants de ces prisons. Je n’étais plus en sécurité, il fallait partir. » Abdu, réfugié syrien

Les réfugiés s’installeraient dans les pays riches ? Autre idée fausse : 86% des réfugiés vivent dans les pays les plus pauvres du monde. Faute d’aide humanitaire suffisante, ces pays d’accueil n’offrent aucun futur aux réfugiés. De nombreux réfugiés sont à la rue ou logent dans des lieux insalubres hors de prix. Les enfants réfugiés sont privés d’école. Ils doivent même travailler pour aider leur famille à survivre.

Les Français refuseraient d’accueillir des réfugiés ? Selon notre sondage, 82%* des Français se disent prêts à accueillir plus de réfugiés. Mais les responsables politiques, tétanisés par les partis qui prônent la xénophobie et dénoncent l’accueil des réfugiés, refusent d’en accueillir un nombre suffisant.
« Quand je suis arrivé, j’ai eu l’impression de renaître. En vérité, ma vie a commencé ce 21 mai 2014 » M.A., père de famille syrien accueilli en France.




dimanche 11 septembre 2016

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.983 : "On ne tient pas compte de ce que je fais !"

Parfois, je me sens un peu désolé et démuni lorsque des personnes viennent me dire : "J'essaye de servir les autres, de tenir ma place, dans la société, dans l'Eglise ; mais souvent, c'est comme si je n'existais pas !  Personne ne semble se rendre compte de ce que je fais ; on n'a jamais droit à un merci. Et pourtant, si je n'étais pas là... Ils verront bien, le jour où j'arrêterai !  Je trouve que les gens manquent vraiment de reconnaissance !  Ce n'est pas étonnant si peu de personnes s'engagent au service des autres !   Pour ce que ça nous rapporte..."
Parfois, il m'est arrivé d'essayer de renvoyer la personne à ce fameux passage de l'Evangile dans lequel Jésus fait cette déclaration étonnante à ses disciples : "Quand vous avez fait ce tout ce qui vous était demandé, dites : "Nous sommes des serviteurs quelconques.  Nous avons fait seulement ce que nous devions faire." (Luc 17/10)
Diable !  Pas très reconnaissant, le Seigneur !  Une note de la TOB (Traduction Oecuménique de la Bible), à propos de ce passage, signale même que le mot "quelconque", littéralement, en grec, signifie "bon à rien" ! Oh là là, ça ne s'arrange pas !  D'ailleurs, lorsqu'une personne, engagée dans une association, au sein de sa famille ou dans l'Eglise vient me confier sa peine de ne pas être comprise, je n'ose même plus lui citer cette remarque de Jésus, car les gens concernés, au premier abord, le prennent très mal... Comme si on les enfonçait un peu plus dans l'ombre : ou comme si ce qu'ils faisaient nous était totalement égal.
Première chose : il est profondément dommage que tant de personnes aient de la peine à dire merci à leurs frères, à ceux qui se décarcassent pour eux, dans quelque domaine que ce soit.
Mais cependant, je crois aussi qu'il nous faut apprendre à servir gratuitement, sans attendre forcément de retour. Pour qui travaillons-nous en effet ? Pour être remerciés ?  Pour qu'on parle de nous, qu'on dise du bien de nous ? Alors là, c'est vrai que cela devient un problème ; et il faut alors nous interroger !
A ce sujet, je voudrais vous citer un extrait de l'homélie du pape François, lors de la canonisation de Mère Teresa le 4 septembre dernier.  A l'attention des milliers de bénévoles, de toutes sortes d'associations, venus à Rome pour leur Jubilé, dont cette canonisation était le point d'orgue, voici ce que le pape a déclaré : "Suivre Jésus est un engagement sérieux, et en même temps joyeux ; cela demande radicalité et courage. C'est pourquoi les volontaires qui, par amour de Jésus, servent les derniers et les démunis n'attendent aucune reconnaissance ni aucune gratification, mais renoncent à tout cela parce qu'ils ont découvert l'amour authentique."
Deux citations pour illustrer cela :
-  le philosophe Alain : "Fais ce que tu dois, et n'attends jamais rien en retour. Si quelque chose vient, accueille-le comme un cadeau !"
-  le philosophe juif Emmanuel Lévinas : "La réciproque, ce n'est pas mon affaire ; c'est l'affaire de l'autre."
Tranquillisez-vous : le vrai merci vous est donné de la part de Dieu !

vendredi 9 septembre 2016

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.982 : Le Père de Montfort, un Saint pour aujourd'hui

Pour ceux qui n'ont que vaguement entendu parler du P. de Montfort, que représente ce Saint, décédé à St Laurent-sur-Sèvre en 1716, âgé de 44 ans seulement ?  Une figure vénérable sans doute, mais peut-être un peu antique et oubliée... Et pourtant, quand on relit sa vie, c'est tout le contraire qui apparaît !  Beaucoup d'entre nous, d'ailleurs, aujourd'hui, pourraient en prendre de la graine !
Je ne vais pas retracer ici son itinéraire, mais seulement vous proposer, en vrac, quelques flashes le concernant.
Déjà, tout jeune, au collège, il visitait les malades de l'hôpital tout proche ; il faisait aussi le caté, non pas auprès des enfants des familles plus favorisées, mais de ceux des familles de laquais (valets) ; et donc, pour eux, non pas dans la belle église St Sulpice, à Paris, mais dans les sous-sols de celle-ci. Car dès le départ, il fit le choix de se situer auprès de ceux que la société mettait de côté ; et c'est un choix qui va le guider toute sa vie. D'ailleurs, il n'aura de cesse de partager tout ce qu'il avait avec plus pauvre que lui : argent, vêtements, temps, amour, foi, espoir...
De fait, il s'est placé, économiquement, en-dehors du système économique et social de son époque ; ce n'était pas un choix politique, mais évangélique, à la façon dont Jésus déjà, s'était situé, auprès des plus démunis.
Il n'a eu de cesse d'interpeller ainsi le haut-clergé de l'époque, ainsi que tous ceux qu'il rencontrait. Mais ce qu'il avait le souci de vivre, ce dont il voulait témoigner, c'était bien de la radicalité de l'Evangile ! Pour lui, la Parole de Dieu se situait au-dessus de tout ; elle a façonné son âme profonde et irrigué toute sa vie de pasteur. Un exemple : lors d'une procession de Fête-Dieu, au lieu d'avancer sous le dais en proposant un bel ostensoir à la vénération des fidèles, au cours de l'une de ces cérémonies, c'est une Bible qu'il présenta à la dévotion des chrétiens présents ! Avec trois siècles d'avance sur son temps, par rapport à la place donnée chez lui et dans son enseignement à la Parole de Dieu.
Autre point étonnant pour l'époque : il osait alors prendre l'exemple des musulmans et de leur foi pour interpeller les chrétiens par rapport à leur façon de croire et de prier !
Il faisait aussi très confiance au laïcat, car pour lui, le Baptême était bien le sacrement essentiel qui fait de chaque chrétien quelqu'un de responsable et de missionnaire. Entre autres exemples, il confia l'animation d'une chapelle à un laïc, Jacques Boudaud, en un siècle où cela ne se faisait pas.. Et lors de ses enseignements, il donnait largement la parole aux gens qui l'entouraient.
Très moderne, il composa des chants sur des airs de l'époque, qui plaisaient aux gens, et ses cantiques, par la qualité de leur contenu, pouvaient être considérés comme un véritable catéchisme.
En pointe également, dans un autre domaine, à Fontenay-le-Comte par exemple, il installa un petit oratoire dans les halles, pour les commerçants.
Proche des SDF, plus que lui, tu meures ! Un bande de personnes, que les gens dits "honnêtes" qualifiaient de "vagabonds", le suivaient partout. C'est avec eux d'ailleurs qu'il se présenta à St Laurent-sur-Sèvre où, peu après, épuisé par une vie missionnaire plus qu'intense, il rejoignit celui en qui il avait mis toute sa foi : le Christ  crucifié, mais ressuscité.
La place me manque pour vous partager une multitude d'autres faits semblables ; mais ce que je vous ai relaté est suffisant pour permettre de comprendre la grande exemplarité, sans parler de la modernité du témoignage de ce missionnaire au coeur de feu !
Dimanche prochain, à Pontchâteau, avec participation de près de 150 personnes de notre paroisse, se dérouleront les fêtes de la clôture de l'année du Tricentenaire du départ du P. de Montfort vers celui qu'il a si bien aimé en aimant et en servant ses frères humains !
Père de Montfort, merci d'avoir été pour votre époque, comme pour nous aujourd'hui, un Apôtre capable d'entraîner chacun à vivre l'Evangile "jusqu'au bout" !

jeudi 8 septembre 2016

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.981 : L'exemple de la Vierge Marie

En ce 8 septembre, fête de la Nativité de Marie, me revient cette belle histoire que nous a racontée Mgr Molères, lors de la retraite des prêtres à Chaillé. Alors que profitant de deux jours de pause, il se présente à la sacristie, à Lourdes, pour célébrer l'eucharistie, voici qu'on lui propose de présider, sur le champ, une messe avec participation d'au moins mille personnes, pèlerins individuels, touristes..., de passage à Lourdes.  "On compte aussi sur vous pour faire une petite homélie."
"Je n'avais plus le temps de préparer ! Durant mon entrée, sur les 70 mètres entre la sacristie et l'autel, je pense tout à coup aux mystères joyeux, douloureux, glorieux ; j'avais au moins ma trame et, après l'évangile, comme j'ai pu, j'ai essayé de commenter cela.  A la fin de la messe, une dame arrive à la sacristie : "C'est vous qui avez prêché ? Pouvez-vous me donner le texte de votre homélie ?" "Pourquoi ?" "Mon mari, agriculteur, s'est suicidé il y a quelques jours ; après la sépulture, comme je suis effondrée, j'ai décidé de venir à Lourdes, chercher une consolation, une lumière auprès de Marie. Arrivée hier soir, je suis venue à la messe, et j'ai entendu ce que vous avez dit sur les mystères douloureux, combien Marie a souffert de la mort de son Fils, et comment elle a gardé la foi. Cela m'a fait beaucoup de bien !"
Je trouve que cette histoire représente une très belle parabole pour expliquer comment Marie nous accompagne et nous guide, y compris à travers les difficultés, jusqu'à la la lumière. Marie aussi, à diverses reprises, s'est sentie dépassée par ce qui lui arrivait ; mais, bien loin de se cabrer, de se révolter, de tourner le dos à Dieu, elle a continué d'avancer, de croire, dans la nuit.  Mère Teresa, d'ailleurs, a suivi de très près ce magnifique exemple ! 
Aujourd'hui, Marie se tient là, vigilante, auprès de nous, prête à nous permettre de faire le même chemin jusqu'à la lumière du Christ, au coeur des difficultés de notre vie.
Merci, Marie, de nous guider ainsi vers la lumière de ton Fils !

lundi 5 septembre 2016

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.980 : L'audience des blogs

Parmi tant d'autres moyens d'expression et de communication, les blogs tiennent encore une place relativement importante ; et il y a toujours de très nombreux sites. Hier soir dimanche, en surfant sur le Net, je suis tombé, sans le chercher, sur l'un des organismes qui, jusqu'en fin 2015, éditait chaque mois un classement des blogs en Europe : "Teads Labs". Et cela, à partir de plus de deux millions de blogs, dans 8 pays européens. Grâce à des algorithmes analysant toutes sortes de données à propos de chaque blog, le résultat est à la disposition de tout un chacun ; et cela, agrémenté de schémas personnalisés ainsi que des courbes révélatrices, s'il vous plaît, à propos de chacun des blogs !
Voici donc ce que j'ai découvert, avec un peu d'étonnement, en ce qui concerne l'Arche de Noé :
-  au classement général de l'ensemble des blogs étudiés  :
       -  en avril 2009           :    42.449° rang
       -  en septembre 2015  :    12.974° rang
-  selon le classement multithématique :
       -  en avril 2009           :    31.235° rang
       -  en septembre 2015  :      6.088° rang
Autre surprise : vous pouvez lire tous les billets de ce blog sur les pages de "Teads Labs", y compris celui que j'ai écrit hier à propos de Mère Teresa !  Merci Teads Lebs, pour cette pub gratuite et instantanée !  C'est aussi cela, peut-être, qui explique que, comme je le constate sur les pages qui me sont attribuées dans les "coulisses " de ce blog, il est lu et suivi dans divers pays d'Europe, mais aussi, quoique de façon plus limitée (sauf aux USA), dans un certain nombre de pays répartis sur les 5 continents : une carte précise me l'indique journellement ; mais je ne la consulte que très rarement.
Souvent, de par les mails que je reçois d'un peu partout, je me demande comment les internautes peuvent avoir connaissance de ce blog de l'Arche de Noé !  Mais il s'avère qu'une foule de personnes, surfant sur le Net pour toutes sortes de raisons, sont à l'affût d'un message qui puisse répondre à leur soif de vivre et à leurs attentes. Un exemple typique, que vous pouvez vous-même contrôler, ce sont ces 2 jeunes qui ont écrit chacun un commentaire que vous trouverez attachés au billet n° 1.978, l'un d'entre eux, Teddy, étant un jeune dont j'avais totalement perdu la trace depuis une trentaine d'années ; l'autre provenant d'une jeune femme que je n'ai plus rencontrée depuis des années également !  Et je ne vous parle pas des mails que je reçois quasi quotidiennement.
C'est sans doute grâce à toutes ces connexions que je poursuis l'écriture de billets, parce qu'ils semblent être reçus comme utiles et motivants par vous, chers amis internautes, dont la fidélité me touche profondément !
Quant à Teads Labs, ils ont interrompu ce travail de classification !  Mais sans doute d'autres organismes prendront la relève...
Puisse Dieu vous bénir et vous accompagner dans votre recherche de ce Monde Nouveau que nous bâtissons ainsi ensemble !

P-S :  suite à diverses demandes, voici le moyen de rejoindre le site de "Teads Labs" , en tapant, sur Google :
            -  soit   :   L'Arche de Noé     influence     Teads Labs
            -  soit   :   Teads Labs, blog de l'arche de Noé, d'Olivier Gaignet
  

dimanche 4 septembre 2016

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.979 : Mère Teresa, ouvre grands nos portes et nos coeurs !

Le choc de deux réalités ce dimanche matin, sur France-Inter, puis France-Culture : sur France-Inter, à 8h, en 1° info, l'annonce de la canonisation de Mère Teresa, en termes fort émouvants : "elle accueillait tout le monde dans ses centres ; même quand il n'y avait plus de place, il y en avait encore : jamais un malheureux n'était refusé ni renvoyé..."  Bravo les journalistes, pour ce bel hommage !  Puis, alors que je me rendais à St Laurent-sur-Sèvre, j'entends sur France-Culture un échange à propos du fait suivant : le président Hollande s'est engagé à accueillir 30.000 réfugiés sur un an (ce qui d'ailleurs ne s'est même pas réalisé !) : un effort minuscule d'ailleurs, comparé au million de réfugiés accueillis en Allemagne !  Et pourtant, que de critiques par rapport à un tel souhait, que de cris d'orfraies, venant même parfois, malheureusement - un comble ! - de "fidèles" chrétiens pratiquants : "Mais comment allons-nous faire pour accueillir tout ce monde ? et nos pauvres, eux, ne vont-ils pas être défavorisés par l'arrivée forcée de tous ces intrus ?"  Le chroniqueur de France-Culture de faire alors le raisonnement suivant :  "il y a 37.000 communes en France, et il y a bien au moins un logement libre dans 30.000 de nos communes ?  Alors, que craignons-nous ?"
Mère Teresa, elle, n'est pas restée dans son canapé, à pleurer sur tous ces pauvres qui se précipitaient vers elle. Au contraire, elle les accueillait les bras ouverts, commençait par les embrasser, leur souriait, ne leur demandait pas de quelle religion ils étaient, les écoutait raconter leurs malheurs, leur trouvait un endroit pour se poser, les soignait, leur redonnait confiance et amour.
Notre société, que l'on juge trop souvent, et bien à tort, non chrétienne, déchristianisée, elle, ne s'y est pas trompée.. La preuve, outre, en ces jours, les hommages des médias non affiliés aux religions, cette décision extraordinaire de l'ONU de faire désormais chaque année du 5 septembre, jour anniversaire de la mort de Mère Teresa, la Journée Internationale de la Charité.
Proposée à tous comme exemple par la société civile, qui lui a aussi donné le Prix Nobel de la Paix en 1979, considérée en Inde, par les Hindous, comme une "présence divine", à l'égal de Shiva, reconnue sainte aujourd'hui par les catholiques, puisse son exemple nous aider à ouvrir toujours plus en grand les portes de nos maisons, de nos nations et de nos coeurs !