Bienvenue !

Vous avez des choses à dire...
Vous vous posez des questions, pour donner un sens à votre vie...
Vous cherchez un espace d'échange convivial pour exprimer ce que vous ressentez...
Vous attendez des réponses à vos questions...


...Alors, en réponse à vos attentes, Olivier Gaignet vous propose de vous exprimer librement.
Ici, tout pourra être dit dans les limites de la courtoisie et du respect mutuel.

Merci d'avance de votre participation.


Depuis novembre 2007, Olivier Gaignet partage sur son blog ses réflexions sur Dieu et sur l’Eglise. bien sûr,
mais aussi sur la marche du monde. Il nous invite à réfléchir à des thèmes aussi essentiels que : notre société, les autres religions,
la télé, la politique, l’art, sans oublier ses propres paroissiens.
Les billets des cinq premières années (de novembre 2007 à septembre 2012 )ne figurent plus sur ce blog. Pour les consulter, se référer aux cinq volumes intitulés: "Ma paroisse.com", que vous pouvez vous procurer en envoyant un mail à : olivier.gaignet@yahoo.fr



mardi 24 février 2015

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.828 : "Charlie, ne fais pas aux autres..."

Si vous avez eu l'occasion de voir la Une du dernier "Charlie Hebdo", vous aurez constaté que cette fois-ci, c'est, entre autres, le pape François qui est caricaturé.
Certains vont s'en offusquer, et ce sera compréhensible.
Personnellement, cela ne m'inquiète pas : le pape François jouit d'une telle estime, sur l'ensemble de la planète, y compris auprès de nombre de personnes non reliées à une religion, que ce n'est pas un dessin de "Charlie Hebdo" qui peut lui nuire  !
Par contre, il ne serait pas inutile que les réalisateurs de cette revue révisent un peu leurs classiques.
En effet, je me demande s'ils ont bien entendu parler de cette maxime de base de la vie en société, connue et enseignée par les humanistes du monde entier, et dans toutes les cultures, depuis la nuit des temps.
Il s'agit de ce que l'on appelle la "REGLE D'OR", ou "Golden Rule".
La Règle d'or est une maxime définissant le comportement éthique d'un individu par la mesure de ce qu'il est prêt à accepter de la part d'un autre à son égard.
Voici quelques citations tout à fait éclairantes à ce sujet, venant de multiples horizons :

Confucius  :  "Ce que je n'aimerais pas que les autres me fassent, pour rien au monde je ne voudrais le faire aux autres." ("Le Livre des Entretiens de Confucius" V,12)

Le Mahâbhârata, 5, 39, 57 (dans l'univers hindou)  :  "Sachant ce qui lui déplaît, une personne ne doit jamais faire aux autres une chose qu'elle ne voudrait pas que les autres fassent à son endroit."

Bouddha (dans le Veludvâreyya-sutta, 5° partie, 352-356)  :  "Un fait qui n'est ni agréable ni plaisant pour moi, comment puis-je l'infliger à quelqu'un d'autre ?"

Pittakos (sage grec, vers 650-570 avant J-C)  :  "Ce que tu reproches à autrui, ne le fais pas toi-même."

Le Rabbi Hillel, dans le Talmud, 2, 31a  :  "Ce que tu déteste, ne le fais pas à ton prochain.  Voilà la loi en sa totalité."

Une parole (hadith) attribuée au prophète Mohammad  :  Tant que tu ne désires pas pour ton frère ce que tu désires pour toi-même, ta foi n'est pas complète."

-  Jésus (en Matthieu 7/12)  :  "Tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le vous-mêmes pour eux : c'est bien ce que disent la Loi et les Prophètes."

Bien d'autres citations auraient pu être apportées.
Mais déjà, la tâche des humanistes de tous bords est ainsi clairement valorisée.
En tout cas, c'est seulement quand cette Règle d'or sera universellement appliquée, tant dans les bureaux de "Charlie" que dans notre propre coeur, que l'on pourra dire que notre humanité est enfin vraiment fraternelle et civilisée !

dimanche 22 février 2015

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.827 : Les enfants embellissent nos cérémonies

Voici le titre d'un billet que je rêve d'écrire depuis plusieurs années, tant il me semble évident, et à vous aussi sans doute que, sans les enfants, nos célébrations, si bien préparées et si profondes soient-elles, risquent de demeurer bien incertaines, et peut-être même, amputées du meilleur d'elles-mêmes !
Comment se fait-il en effet que, lors de la plupart de nos messes, les enfants soient si généralement absents, ou présents en si petit nombre ?
Je me demande vraiment ce que doit en penser le Christ, lui qui avait déjà eu bien de la peine à faire que ses disciples, si proches de lui pourtant, laissent une petite place aux enfants. Il a quand même fallu que Jésus insiste : "Laissez venir à moi les petits enfants." (Matthieu 19/14)  Ce n'est donc pas d'aujourd'hui seulement que se pose la question !
Il est vrai que, quand une messe d'enfants se profile à l'horizon, on ne peut pas dire qu'il soit simple de penser à leur y faire cette première place dont rêvait Jésus... Avec des chants qui leur correspondent, une musique dans laquelle ils puissent se reconnaître, des gestes, des paroles ou des signes adaptés à leur capacité de compréhension, que sais-je encore...
Ce matin en tout cas, à St Laurent, beaucoup de paroissiens semblaient heureux de la présence, dans les premiers rangs, de 64 enfants se préparant à la première de leurs communions. La liturgie avait été un peu adaptée en fonction de leur présence, et j'ose espérer qu'ils s'y soient bien retrouvés.
Je dis cela comme ça, car je n'ai eu aucun écho : deux baptêmes, aussitôt la messe, ne m'ont pas permis de savoir comment les enfants ou les paroissiens avaient vécu cette célébration.
Par contre, tandis que je m'apprêtais à commencer la cérémonie des baptêmes, trois jeunes, qui m'ont dit être de passage, venant de Nantes je crois, se sont approchés pour me dire : "Merci pour cette belle messe ! On a senti, pendant cette célébration, que l'on était une paroisse vivante, où le peuple de Dieu semblait acteur et participant !"
Merci, chers amis anonymes de Nantes !  Merci, chers paroissiens de Saint Laurent ! Merci aux parents des futurs communiants, aux enfants, aux catéchistes.  Merci aussi à ces autres parents qui ont pris avec eux à la sacristie les autres enfants présents, durant une partie de la messe.  C'est grâce à vous tous si ces enfants ont embelli, enrichi, rajeuni, en beauté, notre façon de louer ensemble, joyeusement, le Dieu vivant !

mercredi 18 février 2015

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.826 : "Où sont passés les Charlie ?"

Il y a un peu plus d'un mois, suite au massacre autour de "Charlie-Hebdo", des millions de Français ont manifesté leur indignation, de façon très solidaire.  Nos responsables d'Eglise nous avaient invités alors à sonner le glas dans chacune des églises du diocèse : l'Eglise n'est pas restée en-dehors de ce grand mouvement, grâce à Dieu.
Depuis lors, malheureusement, d'autres massacres ont été perpétrés ; si nombreux, en un mois, que je ne pourrai les citer tous, que ce soit au Nigéria, en Syrie-Irak, en Asie même ; sans parler du Niger où, suite à de nouvelles caricatures publiées dans un récent numéro de "Charlie-Hebdo", les chrétiens innocents de ce pays ont payé un lourd tribu.  Car, ainsi que l'écrivait Albert Camus : "C'est par les mots que l'on peut parfois aussi détruire" ; par des caricatures parfois aussi, même si "on ne voulait pas cela !"
Et voici que maintenant, ce sont 21 chrétiens coptes égyptiens, travailleurs étrangers en Libye, qui viennent d'être égorgés sur une côte libyenne, puis décapités au couteau.
Prenant exemple sur les responsables de Notre-Dame de Paris, qui ont sonné le glas à cette occasion, en ce mercredi des Cendres, à midi, après avoir affiché l'info sur les portes de l'église de Mortagne, j'ai sonné le glas également. Et tout à l'heure, je célébrerai la messe du mercredi des Cendres à l'intention de ces victimes innocentes, ainsi qu'à la mémoire des hommes et des femmes de toutes religions et de toutes opinions victimes de la barbarie sur notre terre.
Comme l'a dit le pape François : "Le sang de ces chrétiens est un témoignage qui doit être entendu", de même que celui de toutes ces victimes !
Voici une réaction qui nous arrive du Mali, de la part de Bernard, qui m'a succédé là-bas comme aumônier de la JOC  : "Comme vous, suite aux événements de "Charlie-Hebdo", j'ai compris la douleur des personnes touchées...  Et comme vous, j'ai vibré à cet immense élan de fraternité internationale pour dire "NON à la violence, à la barbarie, au fanatisme,etc."  Mais, tout en admirant ces foules solidaires, je me demande quand même : "Pourquoi on ne se mobilise pas autant pour dénoncer les centaines, voire les milliers de morts (en Méditerranée ou ailleurs) que NOUS EUROPEENS, NOUS PROVOQUONS, en bloquant exagérément nos frontières ?"
Pourquoi les deux mille morts provoqués, dans les mêmes jours, par un mouvement fanatique au Nigéria, sont un événement passé presque inaperçu ?
D'autre part, la suite des événements, avec la parution de nouvelles caricatures provocatrices, peut amuser les gens de l'Hexagone ; mais cela ne fait pas rire dans les pays à majorité musulmane (comme le Mali), et je me demande si cela est constructif pour la Paix et l'entente dans le monde !"
Merci Bernard ! 
Et puisse ta très lucide et vigoureuse interpellation être entendue !

dimanche 15 février 2015

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.825 : Va-t-on longtemps encore laisser insulter les Juifs ?

Stupeur ce soir, à l'annonce de la profanation de plus de 250 tombes dans un cimetière juif en Alsace, dans le Bas-Rhin : façon de signifier que les Juifs n'ont pas leur place "chez nous" !  De quoi pleurer !  Ce sont nos frères aînés qui sont ainsi insultés, violés, maudits ; et cela quasiment à notre porte et sous nos yeux !  Et les assassinats de Copenhague au même moment ...  L'histoire ne nous a-t-elle donc rien appris ?  La malédiction du peuple Juif serait-elle infinie ?  Je ruminais ces tristes pensées tout à l'heure, en priant le psaume 113 qui nous est proposé dans l'office des Vêpres de ce dimanche, au bréviaire, en reprenant la prière du psalmiste :
"Israël, mets ta foi dans le Seigneur :
le secours, le bouclier, c'est lui ! (...)
Vous qui tremblez devant Yahvé,
ayez confiance en lui ;
le secours, le bouclier, c'est lui.
Le Seigneur ne nous oublie pas : il nous bénira !
Il bénira la famille d'Israël (...)
Il bénira les petits et les grands..."
Mais quand donc Seigneur vas-tu enfin les bénir, tes enfants Juifs premiers-nés ?
Et il m'a semblé entendre Dieu me répondre : mais, cher Olivier, ces Juifs ne sont-ils pas tes frères ?  Et n'est-ce pas à toi de te porter à leur secours, au lieu d'aller te coucher tranquillement ce soir ?
Oui Seigneur, tu as raison : il faut que nous soyons nombreux, plus nombreux que jamais, à nous lever pour nous mettre aux côtés de nos grands-frères Juifs humiliés.
J'entendais à l'instant le représentant de Haïm Korsia, le Grand Rabbin de France, rappeler que, lorsque 34 tombes juives avaient été profanées à Carpentras en mai 1990, les Français s'étaient levés en masse pour manifester leur solidarité avec la communauté Juive, le président Mitterrand étant présent. Souhaitons qu'il en soit encore ainsi aujourd'hui, et que les innombrables "Charlie" n'auront pas déjà tout oublié !
J'avais envie d'intituler ce billet : "Je suis Juif" ; mais je me suis dit que ce serait peut-être maladroit, sans doute prétentieux, et pas assez universel !
Alors : "Je suis Charlie" ?  Pas assez respectueux de nos frères et soeurs musulmans dans ce qu'ils ont de plus sacré, pas assez fraternel.
Finalement, je préfère à tout cela l'expression, de type évangélique, de Gandhi, notre maître à tous, parmi les hommes, en fraternité : "Je suis musulman, je suis hindou, je suis chrétien, je suis juif."
Puissent tous nos experts en laïcité méditer enfin sérieusement ce projet de vie de Gandhi.  Quant à la mise en oeuvre, la vraie question reste celle que posait Karl Marx : "Qui éduquera les éducateurs ?"
Au boulot là-dedans !

lundi 2 février 2015

Arrêt temporaire

Bonjour !
Plusieurs d'entre vous m'ayant contacté pour savoir si je n'étais pas malade, ou mort, je viens vous tranquiliser.
En effet, je vais très bien.
Mais j'ai eu une succession importante d'imprévus, d'obligations et autres, pas un après-midi de dimanche ni un lundi de libre en janvier, même pas aujourd'hui, ce qui fait que j'ai, à mon grand regret, délaissé l'écriture de mes billets.
J'en suis navré, et vous remercie de votre compréhension.
Dès que le temps sera plus clair, je reprendrai la plume.
Amicalement !