Bienvenue !

Vous avez des choses à dire...
Vous vous posez des questions, pour donner un sens à votre vie...
Vous cherchez un espace d'échange convivial pour exprimer ce que vous ressentez...
Vous attendez des réponses à vos questions...


...Alors, en réponse à vos attentes, Olivier Gaignet vous propose de vous exprimer librement.
Ici, tout pourra être dit dans les limites de la courtoisie et du respect mutuel.

Merci d'avance de votre participation.


Depuis novembre 2007, Olivier Gaignet partage sur son blog ses réflexions sur Dieu et sur l’Eglise. bien sûr,
mais aussi sur la marche du monde. Il nous invite à réfléchir à des thèmes aussi essentiels que : notre société, les autres religions,
la télé, la politique, l’art, sans oublier ses propres paroissiens.
Les billets des cinq premières années (de novembre 2007 à septembre 2012 )ne figurent plus sur ce blog. Pour les consulter, se référer aux cinq volumes intitulés: "Ma paroisse.com", que vous pouvez vous procurer en envoyant un mail à : olivier.gaignet@yahoo.fr



dimanche 29 juin 2014

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.799 : Deux cérémonies d'ordination sacerdotale en deux jours ! Dont celle de mon cousin Christophe.

Tout d'abord, je voudrais m'excuser auprès des centaines d'habitués de ce blog pour mon silence, cette semaine !  Non par paresse, encore moins par manque d'inspiration... Mais, contrairement à ces paroissiens qui, gentiment, me disent : "Ah ! Vous avez moins de travail en cette période : les communions sont passées..."  Eh, bien, quoique les communions soient passées en effet, je n'ai pas eu une minute de libre cette semaine !  D'où ce grand blanc sur le blog, et j'en suis le premier navré...
Entre autres "occupations", de longs temps d'ordinations, hier et aujourd'hui.  J'arrive de l'ordination d'Alexandre, cet après-midi, sur la paroisse, à la Basilique de St Laurent-sur-Sèvre, tandis qu'hier, j'ai fait quelques centaines de kilomètres pour participer à l'ordination, à Blois, de mon jeune petit cousin, Christophe Granville. C'est le fils d'Anne-Marie, une cousine germaine ; ils habitent Auzay, entre le Gué de Velluire et Fontenay-le-Comte. Etaient présents des membres de la famille bien sûr, mais aussi, des paroissiens et des prêtres d'Auzay, de Fontenay et d'ailleurs.
Une grosse différence entre les deux ordinations : hier, je me trouvais parmi les prêtres les plus âgés, Christophe faisant partie d'une communauté de prêtres plutôt très jeunes, tandis qu'aujourd'hui, une majorité des prêtres vendéens présents avaient des têtes bien blanches !
Hier, un membre de la famille a dit : "Désormais, on aura deux prêtres dans la famille !"  C'est vrai, cela va me changer !  En effet, pour les baptêmes, mariages et sépultures dans la famille, on sera deux désormais.
Mais surtout, quelle joie de voir qu'au moment où j'arrive dans le grand âge, un jeune se lève, au sein de la famille Gaignet-Granville, pour prendre la relève !  C'est, pour la famille et pour moi-même, une immense espérance. Et une grande fidélité à l'histoire et au vécu sacerdotal de notre famille, tel que l'évoquait mon oncle Louis Gaignet, alors maire du Gué de Velluire, dans le bulletin de cette paroisse le 25 juin 1967, à l'occasion de mon ordination :
"L'énumération des membres-prêtres de cette famille est assez éloquente", écrivait-il alors :
-  l'Abbé Jean-Baptiste René Gaignet, prêtre réfractaire, déporté en Espagne en 1792, puis, de retour en France clandestinement, capturé et fusillé à Vannes au nom de sa Foi, à 39 ans, le 28 juillet 1795,  et dont les ossements ont été déposés dans un caveau de la cathédrale de Vannes, où son nom figure sur une plaque.  En 1995, un plein car de la famille était allé célébrer le bi-centenaire, et la messe avait été présidée par un ami, l'évêque de Vannes de l'époque. Cet Abbé rebelle, nous n'osons pas prétendre que c'est un martyr, mais il est considéré comme le saint de la famille.
-  le Chanoine Jean Gaignet (1839-1914), prêtre de St Sulpice, supérieur du grand séminaire de Limoges, auteur-compositeur de l' "Ave Maria" de Lourdes, dont on a dit que c'était le refrain catholique le plus connu dans le monde entier, ce que j'ai pu vérifier ne serait-ce que durant mon séjour au Mali.
-  l'Abbé Hervé-Clovis Gaignet, vicaire à Chantonnay, puis à Luçon où, lors d'une épidémie de variole, il ne cessa d'être au chevet des malades. La contagion le gagna et l'emporta, à l'âge de 29 ans, en 1871.
-  l'Abbé François Gaignet (1845-1902), curé de diverses paroisse, mort curé de Saint Paul en Pareds.
-  le Révérend Père Louis Sacré, petit-fils d'Anne Gaignet, nièce de l'Abbé Jean-Baptiste, prêtre des Missions Etrangères, missionnaire, de 1910 à 1946, aux Indes, où il repose.
-  le Chanoine Narcisse Gaignet (1875-1937), professeur à Richelieu, directeur de la Conférence St Vincent de Paul, supérieur de l'Externat Notre-Dame à Luçon, directeur du journal diocésain "La Voix de la Vendée", chanoine titulaire de la Cathédrale.
Première messe de Christophe à Auzay mardi : l'aventure extrême continue !

lundi 23 juin 2014

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.798 : "Lehaim", "Longue vie à toi ", Haïm Korsia !

Aujourd'hui, mon coeur est en joie, et je ne cesse de répéter : "Merci, Adonaï !"  Cela, suite à l'élection, dont je me doutais, d'un ami proche, auquel j'ai téléphoné ce matin, Haïm Korsia, comme grand rabbin de France. "Lehaïm !"  "Longue vie à lui !"  Et surtout, qu'Adonaï lui permette d'accompagner au mieux la première communauté juive d'Europe, avec ses plus de 500.000 membres en France.  Et parmi eux, la petite communauté israélite présente sur les Sables d'Olonne.
C'est dans cette ville en effet, où se trouve la maison de famille de son épouse Stéphanie, que j'ai eu le bonheur de rencontrer Haïm, en une multitude d'occasions, lorsque j'exerçais mon ministère aux Sables d'Olonne. Tous les Sablais se souviennent de nos démarches communes, tout d'abord, pour mettre en place une synagogue, la seule en Vendée, dans une salle du presbytère Notre-Dame, puis, pour participer aux rencontres régulières du groupe interreligieux local, que nous avions fondé avec les Protestants, les Evangéliques, les Bouddhistes et les Musulmans, et où les Juifs tenaient une place dynamique et appréciée.
Régulièrement, j'étais invité aux fêtes juives ; pour n'en citer qu'une, la fête de Souccoth (la fête des Tentes), sous une cabane en branchages construite dans un jardin.  Et parfois au son du shofar, comme pour fêter le nouvel an juif, l'entrée dans l'an 5766, ainsi que nous l'avons vécu en octobre 2005 par exemple.
A diverses reprises, j'ai invité Haïm à prendre la parole lors de nos cérémonies. Voici par exemple un extrait de son commentaire biblique au cours d'une messe, le 10 août 2003 :
"C'est un grand honneur, un grand privilège de pouvoir partager avec vous un commentaire du Livre des Rois (c'était la 1° lecture du jour).  Parmi vous, je ne suis pas vraiment un étranger.  Je pourrais être le prêtre d'un autre diocèse !  Je suis simplement une "forme de prêtre" d'un diocèse vieux de 2.000 ans... Car nous portons la même parole, le même regard sur le monde. Dieu attend de nous que nous mettions en commun nos différences. Non pas que nous soyons uniformes, que nous nous fondions dans une seule religion mais que, dans nos différences, nous soyons capables de reconnaître son unicité.  Viendra un temps, et nous y contribuons aujourd'hui, où derrière les appellations différentes, derrière les différentes façons de le servir, nous serons unis au nom du Dieu qui est toujours Un, car au sein de chacun de nous brille la même étincelle divine."
Je n'ai pas oublié que, sous l'influence de Haïm, la communauté juive des Sables a offert à l'église Notre-Dame, pour le 15 août 2007, une superbe bannière brodée de la Vierge Marie. De grands médias alors en avaient rendu compte !
Pour la petite histoire, voici copie du mail que j'envoyais le 13 avril 2013 à Françoise Kessler, présidente pour la Vendée de l'AJC (l'Amitié Judéo-Chrétienne), dont je suis adhérent : "Quand j'entendais les médias dire que la communauté juive manquait de personnalités aussi fortes que Gilles Bernheim, je me disais en moi-même : mais il y a Haïm Korsia !"  Apparemment, je n'étais pas le seul à le penser !
"Lehaïm" à toi, Haïm, et à tous les tiens, qui êtes nos "grands-frères" bien-aimés, dans la foi !

samedi 21 juin 2014

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.797 : "La musique creuse le ciel !"

Pour ce billet, j'ai vraiment l'impression d'arriver en retard, tant le temps s'écoule à une vitesse infinie !  C'est hier soir que j'aurais dû, à chaud, livrer mes réactions par rapport à ce que j'ai perçu de la fête de la musique, sur fond de Mondial au Brésil.  Mais, tandis que le centre de Mortagne, tout autour du presbytère, vibrait de toutes les sonorités possibles, le tout interrompu à de nombreuses reprises par les applaudissements lors de chaque but des Bleus face aux amis Suisses, je préparais avec les parents, en musique (!), le baptême de trois enfants pour début juillet.
Puis, je me suis mêlé à la foule en joie. J'ai admiré toutes ces personnes qui, collectivement le plus souvent, ont vraiment donné un bel air de fête à notre cité, dans l'harmonie paisible de ce dernier soir de printemps : jeunes et moins jeunes, joueurs d'instruments et spectateurs, tous communiant dans une même paix profonde. Ah ! Les bienfaits immenses de la musique !
A ce propos, je me permets de vous citer trois réflexions de grands esprits, qui me nourrissent depuis déjà bien longtemps et que j'ai toujours plaisir à rapporter :
-  Baudelaire  :  "La musique creuse le ciel."  C'est pour moi une certitude ! Impossible d'égrener des notes ou d'entendre un air sans se sentir transporté, élevé, surtout quand c'est une musique qui nous parle particulièrement.
-  Nietzsche  :  "Sans la musique, la vie serait une erreur."  En effet, est-il possible d'exister sans harmonie, sans ce souffle musical capable de nous rendre meilleur ?
-  Cervantès  :  "Là où est la musique, il n'y a pas de place pour le mal."  Du moins, en principe !  Rappelons-nous ce qui se passait malheureusement dans les camps de la mort...  Mais la réflexion du célèbre père de Don Quichotte reste profondément exacte, tant la musique, si elle n'est pas dévoyée, oriente plutôt l'homme vers le beau, le bon et le bien.
En passant au milieu de toutes ces personnes en fête de la musique, je repensais, au plus profond de mon coeur, à ces merveilleux versets du psaume 150 :
"Louez Dieu sous la voûte puissante de son ciel,
Acclamez Dieu en dansant au rythme des tambourins,
Acclamez Dieu avec la guitare et la flûte,
Que tout ce qui respire loue le Seigneur !
Alléluia, vive le Seigneur !"
Je profite de l'occasion pour dire un immense merci à nos chanteurs et musiciens qui, lors de nos cérémonies, creusent le ciel, nous ouvrent le chemin du ciel, par leurs chants, accompagnés à l'orgue le plus souvent, mais aussi parfois à la guitare, au djembé, au saxo, au violon, sans oublier l'accordéon, etc.
Alléluia pour notre monde, merci Seigneur !

vendredi 20 juin 2014

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.796 : Dieu peut-il changer la météo ?

Récemment, à l'issue d'un baptême, les jeunes parents, très cathos, me disaient leur joie de vivre cette belle journée sous un grand soleil, tout en me précisant : "Nous avons beaucoup prié pour qu'il fasse beau, et Dieu nous a exaucés !" On les sentait dans la paix et dans l'action de grâce, et je ne pouvais que me réjouir avec eux. Cependant, sans vouloir jouer au rabat-joie, leur réflexion m'a laissé un peu perplexe ! Qu'en est-il alors des autres jeunes couples qui auront eux aussi prié pour qu'il fasse beau le jour de leur mariage, et qui auront dû écourter leur séance de photos à la sortie de l'église à cause d'une pluie battante ?  Pourquoi donc, en effet, Dieu exaucerait-il certains, et pas les autres ?  La prière de certains serait-elle moins efficace, moins écoutée ?  Dieu aurait-il des préférés, lui qui pourtant, ainsi que Jésus nous l'assure, "fait tomber la pluie sur les méchants comme sur les bons ?" (Matthieu 5/45)
Et ceux qui ont été balayés dans la mort par la sauvagerie des tsunamis, n'auraient-ils pas assez prié ?
Finalement, quel est donc ce Dieu auquel on confie le soin de gérer la météo à notre convenance ?  Dis-moi ta prière, et je te dirai quel est ton Dieu !  Ne s'agit-il pas alors d'une divinité extérieure, du style de ces dieux de la nature que j'ai pu rencontrer dans la religion animiste au Mali..., intervenant au bon moment pour nous donner ce que nous, nous voulons ?  Il me semble en effet que la prière qui espère obtenir une faveur particulière a quelque chose de faussé, sinon de païen.  Dieu serait-il le pourvoyeur des bienfaits qui nous manquent ?
Loin de moi, bien sûr, l'idée de vouloir supprimer toute prière de demande de notre part.  Mais à condition de bien comprendre que Dieu n'est pas cette toute-puissance agissant selon notre volonté,  ou sur l'évolution de la météo.
Le but de la prière de demande n'est-il pas plutôt de nous aider à nous aligner sur la direction vers laquelle Dieu est déjà en train de nous tirer, une direction pointée par le Christ ?
Quelle est la météo de notre coeur et de notre esprit ?
Quel est le Dieu que nous prions ?

mercredi 18 juin 2014

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.795 : Le bonheur d'être catéchiste

Hier soir, la plupart des catéchistes de la paroisse se sont retrouvés pour faire le bilan de cette année de catéchèse, surtout que c'est la première année que nous utilisions "Nathanaël" (CE2 et CM) et "Zou" (CE1), ce qui n'était pas gagné d'avance.
Chacun a pu dire ce qu'il ou elle avait ressenti, et comment avait été vécue cette nouveauté. Je vais reprendre la synthèse présentée ensuite par Laurent.
On a souligné largement d'abord la qualité de la forme et du fond de ces nouveaux parcours : "Le parcours, c'est un régal !" "Les enfants, les vidéos leur parlaient ; elles correspondaient bien à leur vie d'enfants." "Les vidéos sont géniales, à leur portée ; il n'y a pas mieux que ça pour les aider ensuite à parler." "Les chants, entraînants, très vivants, ont beaucoup plu." "Méthode simple, facile à utiliser par les catéchistes." "Méthode claire, belles photos, Dvd bien faits."  "Éclairage précieux des Dvd, suivis dans un grand silence, car c'est très riche." "J'apprécie cette méthode, les moyens pédagogiques, simples, ludiques, suffisants pour les enfants."   Etc.
Ces parcours permettent un vrai approfondissement : "Les enfants avaient beaucoup de questions." "Les CM2 me demandaient de prier." "Les "Nathanaël" (dans le Dvd) donnaient envie aux enfants de faire des choses."  "Ils retiennent beaucoup de choses." "Ils ont dit qu'ils aimaient les temps de prière." "Retour très positif des enfants, heureux en caté."  "Il y a de la joie à prier et à chanter avec les Nathanaël."  "Méthode propice à l'intériorisation, qui permet de mettre le Christ au centre de la séance."  "Sur la mort, par exemple, on a eu de vrais échanges." "Importance essentielle du bricolage."  Etc.
Le travail de préparation entre catéchistes a été marquant : "J'ai aimé les temps de préparation avec Frère Guy." "On a fait communauté ; ce n'était pas un travail tout seul dans son coin." "Nos réunions étaient intéressantes, nécessaires ; cela nous donne l'esprit d'équipe, du travail en paroisse."  "Etre avec les autres catéchistes, c'était intéressant."  "Intéressant d'échanger entre catéchistes : cela crée des liens entre nous dans la paroisse."  "La préparation ensemble nous a permis de vivre quelque chose en Église." "Cela nous a permis de nous rencontrer à l'intérieur de la paroisse." "En se retrouvant par petits groupes, on a cheminé ensemble." "Les réunions sont utiles, sinon, on sèche !" Etc.
En résumé : "Méthode simple, motivante pour les enfants et pour nous."  "Moi, cela m'a permis de revivre des choses, que je ne vivais pas avant, dans ma propre réflexion de tous les jours." "J'ai beaucoup apprécié les rencontres de préparation, cela m'a permis de cheminer."  Etc.
Impossible de tout citer, malheureusement !  Quelques appels, par rapport au suivi des parents, au contact avec l'ensemble de la communauté paroissiale, à l'attention à porter à la Parole de Dieu... Et un très grand merci à Frère Guy, à Amélie et Laurent, et à toutes et tous pour ce bel engagement !

mardi 17 juin 2014

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.794 : Dieu aime-t-il ses ennemis ?

C'est la question que nous nous sommes posée ce matin, avec les paroissiens participant à l'eucharistie en l'église de Mortagne. Dans l'évangile de ce jour en effet, Jésus dit à ses disciples : "Aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent, afin d'être vraiment les fils de votre Père qui est dans les cieux." (Matthieu 5/43-48)
Logiquement, si Dieu nous demande d'aimer nos ennemis, c'est que lui-même aime les siens, n'est-il pas vrai ?  Donc, l'on peut en conclure que Dieu aime ceux qui ne croient pas en lui, ceux qui disent qu'il n'existe pas, ceux qui le traînent dans la boue, ceux qui l'accusent violemment de leurs douleurs comme de tous les malheurs du monde...  Dieu ne doit-il pas être un modèle pour nous en effet ?  Ce qu'il nous invite à faire, il semble évident qu'il le pratique lui-même le premier.
Il serait impossible de penser que Dieu en veuille à ceux qui le nient, à ceux qui le ridiculisent, à ceux qui le rejettent... Pas plus que Jésus n'a rejeté ceux qui l'ont condamné à mort et cloué sur une croix : "Père, pardonne-leur ! Ils ne savent pas ce qu'ils font..." (Luc 23/34)  De la même façon, ceux qui en veulent à mort à Dieu, savent-ils ce qu'ils font ?  A quel point sont-ils responsables de leurs attaques contre lui ?  D'abord, de quel Dieu parlent-ils ?  A quelle sorte de Dieu s'adressent-ils exactement ?  Au Dieu horloger ?  Susceptible de devoir tout créer de telle façon que les choses tournent toujours bien en rond et dans le bon sens ? Ou à Jupiter peut-être, ou au Dieu Baal...?   Alors là, évidemment, pas étonnant que, souvent, ils soient déçus !  Car jamais un ersatz de Dieu ne pourra combler l'homme pleinement !
Quant à nous, quand quelqu'un ne nous aime pas, comment réagissons-nous ?  En ne l'aimant pas non plus, le plus souvent !  Ce n'est pas nous qui ferions luire le soleil et tomber la pluie tout pareil sur ceux qui ne nous aiment pas comme sur ceux qui nous aiment !
Contemplons longuement la miséricorde de Dieu, et la grande ouverture de son coeur ; alors, peu à peu, son amour imbibera le nôtre, et sa façon d'aimer deviendra notre façon d'aimer !

dimanche 15 juin 2014

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.793 : Football et Trinité

Lors de la messe de la Sainte Trinité à Mortagne ce matin, je me suis hasardé, avec les nombreux enfants présents pour leur dernier temps fort suite à la première de leurs communions, à essayer de leur faire pressentir, ainsi qu'à tous les paroissiens qui étaient là, à partir de la coupe du monde de foot, la figure trinitaire de notre Dieu.
Nous avons avancé dans cette recherche en dialoguant, et les enfants se sont fort bien prêtés au "jeu" !  Par exemple, nous nous sommes demandé à quelles conditions une équipe pouvait gagner ?  A condition d'être bien unis, de ne bien faire qu'un, de ne pas trop vouloir se mettre à part. Et pourtant, comme l'a fait remarquer un enfant, dans l'équipe de France, il y en a qui sont noirs, par exemple. Je leur ai demandé si tous les joueurs avaient le même visage ?  Non, bien sûr ! Et pourtant, tout en gardant leurs diversités, ils ne sont qu'un !
Et s'ils ne sont pas "un", ils risquent de perdre le match, en jouant avec de trop grandes différences, et pas dans le même esprit ...
Est-ce que, si l'un des joueurs marque un but, il fait ça tout seul ?  Mais non, les enfants l'ont bien compris, il ne peut pas, on ne peut rien faire tout seul.  Et s'il n'y avait que le Père, que ferait-il, lui aussi, tout seul ?
Comment les joueurs doivent-ils se comporter entre eux, dans leur équipe ?  En étant complémentaires, en ayant un même projet, en s'entraînant ensemble aussi, pour coller toujours plus les uns aux autres, dans une même dynamique.
Dieu lui aussi ne dit pas : moi, je suis le Père, ou le Fils, et je me suffis à moi-même ; non ! Mais j'ai un visage multiple, je suis, j'existe avec l'autre, pour l'autre.
Avec chacun son rôle, sa mission !  J'ai demandé par exemple aux enfants si tous les joueurs restaient à l'arrière, sur le terrain. Ils ont répondu que certains sont à l'avant, etc.  Et j'ai dit que l'avant n° 1, aujourd'hui, c'était Jésus, envoyé par le Père pour nous entraîner dans le grand match de la vie.  Et qu'il fallait que toute l'équipe ait le même Esprit !
Quelle pauvre théologie, bien trop basique, vont penser certains, par rapport à ce grand mystère de la Trinité : quand j'essaye d'expliquer aux enfants que Dieu, c'est comme une équipe de foot (en moins nombreux !) : un seul corps, des visages différents, un même esprit, une dynamique unique, et l'on pourrait continuer longtemps la métaphore !
A la sortie de la messe, une jeune dame, très engagée dans la paroisse, m'a dit que c'était important d'aider les enfants à comprendre Dieu à partir des choses de notre vie.
En expliquant en finale qu'on était sous la protection du Christ du Corcovado, que les enfants connaissaient, je leur ai lu la profession de foi du milieu de terrain français au Mondial, Yohan Cabaye, déclarant récemment au journal "La Croix" : Ma foi occupe une très grand place dans ma vie. J'ai la chance de vivre une très belle vie, sportive, humaine, et familiale aussi. J'ai tout ce dont j'ai envie, mais je sais que, du jour au lendemain, tout peut s'arrêter. Je remercie Dieu pour la vie qu'il me donne et lui demande de rester croyant et d'être épargné par le Mauvais. J'ai toujours été plus ou moins croyant, mais plus je grandis et plus ma foi grandit. Je ne peux pas faire sans."  Un scout de Cholet, présent, a demandé à copier cette belle profession de foi, après la messe.

samedi 14 juin 2014

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1792 : le "Notre Père" du footballeur


Engagé dans l’organisation du « Mondial »,
l’abbé Georges BOYER, curé de Cazères-sur-Garonne,
actualise la prière du "Notre Père"
comme le faisaient les psalmistes de la Bible.

Bravo et merci à lui !

Avec ceux qui aiment le ballon rond
et ceux qui ne l’aiment pas.

Dieu Père, notre Père du ciel et de la terre
Cette terre, tu l’as créée ronde comme un ballon !
Que Ton nom soit sanctifié pour tous les joueurs
et spectateurs de chez nous et d’autres peuples !

Que Ton règne de joie, d’accueil, d’amitié,
de paix, de justice sociale,
de fraternité universelle entre races, cultures, arrive !

Que Ta volonté soit fête,
faite d’amour et d’espérance !

Comme Jésus, Ton fils bien-aimé,
a su nous montrer le chemin,
donne-nous un esprit sportif.

Par Ton Esprit Saint, Tu nous rassembles,
tu nous veux unis,
aide-nous à respecter les adversaires,
à accepter la défaite.

Et, si on est vainqueur, à féliciter les perdants
par des poignées de mains.

Pardonne-nous nos tricheries,
nos vacheries, nos défaillances,
nos attitudes violentes, nos paroles blessantes,
nos rejets des autres, nos découragements.

Comme nous pardonnons à ceux qui se sont
moquésde nous,
qui ne nous font pas confiance, pardonne ceux
qui nous ont taclés.

Ne nous soumets pas à la tentation de dominer les autres,
d’écraser les autres, de jouer trop personnel
pour nous mettre en valeur.

Mais délivre-nous du Mal.

 

vendredi 13 juin 2014

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.791 : "Le peuple de Dieu a besoin de St Gab'-St Michel"

Les statistiques de l'Arche de Noé, que je peux consulter grâce à mon mot de passe, annoncent, avec force courbes et graphiques, que vous avez été 444 à vous connecter sur ce blog dans la journée d'hier.  On est en train de retrouver les chiffres habituels des années 2019-2012, lorsque j'écrivais des billets quotidiens !  Mais ne vous inquiétez pas : je ne vais plus donner ainsi chaque jour le nombre de personnes qui se sont connectées. En effet, n'y aurait-il qu'une seule personne à entrer quotidiennement dans l'Arche de Noé que j'estimerais ne pas avoir perdu mon temps !
J'aurais aussi de quoi écrire plusieurs billets chaque jour, vu le nombre de choses qui mériteraient d'être partagées. Aujourd'hui, je voudrais faire écho à une importants réunion qui a réuni avant-hier mercredi des centaines d'enseignants et personnels de St Gabriel-St Michel, dans l'amphi de St Gab', pour échanger à propos de l'avenir de cet établissement. Question difficile, douloureuse même, car les problèmes sont multiples : baisse des entrées, immobilier lourd et démesuré, difficultés de financement des activités, problème par rapport aux investissements...
En contre-coup, j'ai bien aimé cette réflexion du directeur, Patrick Rabiller : "L'Église diocésaine et le peuple de Dieu ont besoin de St Gabriel."  L'importance et la place d'un tel établissement semblent évidentes en effet, dans notre région et au-delà ; les différents intervenants de la soirée, entrepreneurs, enseignants, le Frère Claude Marsault, le futur directeur pour un an : André Réveiller, le responsable de l'Ogec, le directeur diocésain de l'enseignement catholique et autres l'ont bien souligné.
P. Rabiller a tenu à me donner la parole. De mon siège, j'ai redit combien l'enjeu essentiel, c'était l'accompagnement de toute une jeunesse et de toute une région, tout en remerciant Patrick et l'ensemble des enseignants, avec une paraphrase improvisée de Matthieu 25 :
-  j'étais jeune, et j'ai trouvé un lieu et des personnes qui m'ont aidé à grandir
-  je voulais apprendre, étudier, réfléchir, et à St Gab', l'on m'a permis d'avancer, de progresser
-  je n'avais pas toujours confiance en moi, mais des copains, et des enseignants, ont fait attention à moi, et m'ont permis de ne pas me décourager
-  j'étais prisonnier de mauvaises habitudes, réticent à la lumière, mais je n'ai pas été rejeté, et l'on m'a sorti, malgré moi parfois, de ce mauvais pas
-  j'étais attiré par l'humanisme, je cherchais à comprendre le monde et ses grands défis, et j'ai trouvé des propositions qui ont contribué à m'aider à croire en l'humanité et à ne pas désespérer
-  j'avais soif de spiritualité, et j'ai pu être soutenu dans ma recherche, à la lumière de l'Evangile...
Et l'on pourrait ainsi continuer longtemps, tant il se vit des choses merveilleuses, sous l'action de l'Esprit, dans cet établissement, bien au-delà, heureusement, de ce qui parfois peut aussi poser question.
Merci, et longue vie à St Gab', pour son humanisme rayonnant !

jeudi 12 juin 2014

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.790 : Merveilles de l'Esprit-Saint (suite)

Pour info, vous avez été 371 à vous connecter sur ce blog hier mercredi 11 juin ; merci à vous !
Toute cette semaine est remplie des merveilles de l'Esprit, sans cesse à l'action autour de nous et en nous. J'en avais encore la preuve hier soir, lors de la rencontre des adultes qui accompagnent la trentaine de jeunes se préparant à la confirmation sur notre paroisse. On les appelle les "tuteurs", chacun suivant personnellement l'un des jeunes qui a fait le choix de recevoir ce sacrement.
Ce qui était marquant, c'est de voir comment l'Esprit est à l'oeuvre à la fois dans le coeur de ces jeunes, mais aussi, des adultes qui cheminent auprès d'eux.  Des jeunes bien de leur temps, avec leurs aspirations et leurs questions, leurs incertitudes et leurs espérances, leurs soucis et leurs joies. Certains sont très réservés, d'autres s'expriment plus facilement, mais tous essayent d'y voir plus clair, et dans leur foi, et dans leur vie.
Il faut reconnaître que cela peut être difficile par rapport à l'âge qu'il ont, où l'on rejette tout ce que disent les parents et les adultes. Et en même temps, avec cette possibilité qui leur est offerte d'échanger avec un adulte, cela les déconnecte d'un rapport unique avec leurs parents seulement ;  cet élargissement est apprécié, tant par les jeunes que leurs parents d'ailleurs.
En tout cas, une chose est sûre : si l'Église n'offrait pas cette possibilité aux jeunes, il y aurait un grand trou noir pour cette classe d'âge, qui est ainsi rejointe et prise en compte. Peu à peu, durant tous ces mois de préparation à la confirmation, les tuteurs disent voir ces jeunes avancer, évoluer, grandir, mûrir, se transformer.  Il y a en eux des choses qui s'éclairent ; peu à peu, ils s'approprient leurs propres motivations. C'est juste une ébauche, mais on sent qu'en eux, quelque chose se lance ; et c'est là que nous pouvons lire l'action de l'Esprit.
Cet Esprit largement en action aussi dans le coeur des tuteurs. Quand un jeune demande par exemple à un adulte s'il a du goût à aller à la messe, ou pourquoi il a pris tel engagement, dans la société ou dans l'Église. Ou quand, lorsqu'ils lisent ensemble un texte des Actes des Apôtres, quand le jeune demande des explications de texte à son tuteur, celui-ci se sent appelé à relire la Bible autrement, à approfondir ce que celle-ci veut nous faire saisir de la vie de Dieu et du peuple chrétien.
Finalement, dans cette riche démarche ecclésiale, tout le monde trouve son compte, et la paroisse est réellement en prise sur un bon groupe de jeunes, le tout dans le grand souffle de l'Esprit.

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Fin de la récréation  !

Les lignes qui suivent ne vont pas beaucoup vous intéresser, car il s'agit de la triste manifestation de quelqu'un qui est sans doute très malheureux, et dont exceptionnellement, cette semaine, j'ai publié les commentaires, pourtant anonymes, ce que d'habitude, je ne fais jamais.
Un jour où, suite à l'intérêt déplacé suscité par la mise en valeur d'une lettre anonyme qui circule dans le diocèse de Luçon, j'exprimais mon profond désaccord avec la publicité ainsi faite à un courrier "sans visage", je profitai de l'occasion pour parler des messages anonymes que je reçois sur mon blog, régulièrement, depuis des années.
Et parfois, plusieurs dans la même journée, et de la même "plume" !  Vous pouvez vérifier : deux le 8 juin et trois le 9 juin par exemple !  Faut l'faire !!!
Une personne n'arrivant pas à me croire, j'ai pris la peine de publier cette semaine, à titre de preuve, les messages anonymes reçus dernièrement.
Vous avez pu en prendre connaissance en cliquant sur "commentaires", au bas de billets de cette semaine.
Je vous laisse juges du contenu de ces messages. Comme ils sont en contradiction totale avec la charte qui figure en page de garde de ce blog (en haut à gauche), je les ferai disparaître définitivement de ce blog dès dimanche prochain.
Sortis de l'obscurité, ils retourneront au néant dont ils sont le signe, et pour toujours !
Si l'on peut dire, j'ai fait, en ces jours, une fleur à ce "sans personnalité", en vous faisant profiter de la beauté de sa prose ; mais désormais, je ne publierai plus aucune ligne de lui.
Puisse l'Esprit de lumière éclairer tous les coeurs !

Maxime du jour à méditer :
"C'est la roue du carosse qui est dans le plus mauvais état qui fait le plus de bruit !"  (Rivarol)

mercredi 11 juin 2014

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.789 : Merci, chers lecteurs de ce blog !

Comme je le fais à intervalles réguliers, et toujours avec reconnaissance et affection, je voudrais aujourd'hui, dans la lumière de la Pentecôte, remercier profondément toutes celles et ceux qui, parfois depuis des années, font le choix, de temps à autre, de venir visiter ce blog.  Sans vous en effet, sans vos centaines de clics journaliers, jamais ce blog n'aurait pu survivre !  Or, lancée sur l'océan du Net en novembre 2007, l'Arche de Noé dépasse à présent les 460.000 connexions !  Cela en fait du monde, à bord !  Encore 313 visites dans la seule journée d'hier !  Quel mystère !  Pourquoi cet attachement ?  Au point de me donner quelques complexes, à moi qui suis de moins en moins fidèle à la rédaction d'un billet quotidien depuis mon départ de Fontenay-le-Comte : avec l'âge en effet, vous comprendrez que je sois moins réactif que je ne l'ai été !
Avec Google, on peut tout savoir !  Pour info, et pour ne parler que des plus récents, j'ai ainsi découvert quels étaient les billets les plus lus.  En tête au hit-parade : "Si vous n'êtes pas en règle, ne venez pas communier" ; suivi de "La passion de l'Europe", puis d'un billet dont je me serais bien passé, mais qui a semblé répondre à votre attente : ""Que va-t-on faire de ce corbeau ?"
Je dois vous dire que je suis enchanté de ce classement, car il montre que vous avez été sensibles à trois questions qui pour moi sont essentielles : 1°, celle d'une Église ouverte, dans laquelle aucune douane ne peut nous éloigner du Christ ; 2°, celle de la fraternité universelle, au-delà de nos villages franco-gaulois dépassés ; et 3°, à propos de la primauté de la franchise et de la lumière sur l'ombre, l'anonymat et les méthodes (paroles ou écrits) "par en-dessous", qui font honte à l'humanité et à l'Église.
Dimanche dernier, lors de la fête diocésaine à Saint-Laurent-sur-Sèvre, occasion de rencontrer des amis de toute la Vendée, beaucoup, en me saluant, m'ont tout de suite exprimé qu'ils appréciaient ces petits  billets.  J'avais donc une dette à votre égard à tous, d'où ce billet.
Mais, dans le sillage de cette belle fête de la Pentecôte,  je voudrais dire merci en priorité à l'Esprit-Saint, celui qui anime aussi chacun de nous de son esprit de force et de lumière, celui qui chasse de notre coeur le ressentiment, l'obscurité, le mensonge ; celui qui illumine nos yeux de lumière et nous permet de vivre, d'exister et d'aimer au grand jour.
Esprit de lumière, et vous, frères et soeurs, merci à vous !

mardi 10 juin 2014

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.788 : "Je ne suis pas capable..."

C'est en permanence que l'on entend des personnes, admirables dans leur vie de tous les jours, très modestes cependant, répondre, quand on les invite à prendre une responsabilité, à s'engager dans une association, humanitaire ou religieuse : "Oh non, moi, je ne suis pas capable !"
J'ai entendu cette réflexion par exemple lorsque, dans les communes, l'on recherchait des candidats pour constituer les listes, en vue des élections municipales.  Ou pour accompagner les jeunes dans les associations sportives ou autres...
En ce moment, nous sommes à la recherche aussi de personnes pour assurer la catéchèse, ou le suivi des enfants et des jeunes chez les scouts, en ACE (Action Catholique de l'Enfance) ou autres.  Sans parler du contact avec les familles en deuil et les sépultures à préparer et animer, etc...  Ceux qui sont en place font très bien l'affaire, mais cela n'empêche qu'il ne faut jamais cesser d'appeler !
Là aussi, parfois, les réponses sont du même type : "Vous croyez que je suis capable ?"  "Il faut aussi que je m'occupe de mes petits-enfants."  Ou  : "Peut-être quand j'aurai arrêté de travailler."
Ces raisons sont très pertinentes !  Cependant, quand quelqu'un déclare ne pas se sentir à la hauteur, n'y a-t-il pas le risque de penser que la responsabilité repose seulement sur nos propres forces ?  Alors là, c'est sûr, nous ne serons jamais prêts !  Personne ne sera jamais prêt !
C'est pourquoi ce matin, au cours de l'eucharistie qui, merci Seigneur, rassemble toujours pas mal de monde le mardi, à l'heure du marché, je suis reparti des deux textes proposés par la liturgie du jour, pour nous aider à y voir plus clair.
Que dit Jésus en effet ? "Vous êtes le sel de la terre, vous êtes la lumière du monde." (Matthieu 5/13-16)  Ne croyons surtout pas que cela ne s'adresse qu'au pape, aux évêques ou aux prêtres !  C'est à tous les baptisés que Jésus confie la mission d'être sel et lumière, et c'est en s'appuyant sur lui qu'il nous est possible d'assumer le rôle qui nous est confié.
Dans la première lecture (1 Rois 17/7-16), de la même façon, la veuve de Sarepta croyait qu'elle n'avait rien de bon à donner ni à partager ; mais Elie l'a aidée à comprendre de quelle richesse elle disposait.
De la même façon, accueillons les appels qui nous sont lancés avec humilité et confiance : Dieu n'appelle jamais quelqu'un sans lui donner en même temps, comme à la veuve de Sarepta, les moyens de répondre à l'appel reçu !

P-S  :  Merci à ce cher anonymus, si fidèle à lire mon blog chaque jour, allant même jusqu'à le commenter quotidiennement, de façon anonyme, donc non publiable, et cela depuis des années (faut l'faire !), tant il le trouve intéressant !  Sinon, c''est évident, il s'en serait détourné depuis longtemps. Je me permets, momentanément, dans la rubrique des commentaires, de vous livrer ses réactions si fraternelles, émouvantes, emplies de la lumière du Saint-Esprit.

lundi 9 juin 2014

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.787 : Les beaux fruits de la Pentecôte

Ce billet voudrait se situer, comme celui d'hier, dans le sillage magnifique de la fête de la Pentecôte.
Aujourd'hui, comme hier, et comme vous tous sans doute, je n'ai cessé de rendre grâce pour les merveilles dont nous avons été les heureux témoins.
Vous aussi, partout où vous étiez, vous avez fait l'expérience irremplaçable du souffle de l'Esprit, qui nous inonde de sa lumière et de sa paix.
Tous, nous avons rendu grâce en voyant de nos propres yeux, sur le petit écran, le Saint-Esprit présent et agissant au Vatican, à travers ce temps de prière et de partage avec François et le patriarche de Constantinople, les 2 présidents Abbas et Péres, ainsi que les prêtres catholiques, les imams musulmans, les Druzes et les rabbins juifs qui les accompagnaient, tous, au-delà de leurs religions, habités par l'unique Esprit.
Et quand hier matin, huit jeunes familles ont envahi littéralement le choeur de l'église de Mortagne, au cours de la messe solennelle de la Pentecôte, pour présenter leurs enfants au Seigneur, à travers le baptême, je crois que nous avons tous, là encore, ressenti très fort cette action bouleversante de l'Esprit, plus jeune et plus actif que jamais.
On entend parler parfois des sept dons du Saint-Esprit, et l'on s'évertue alors à essayer de les citer, en faisant effort pour n'en oublier aucun. C'est sans doute très bien, mais un peu trop conceptuel à mon goût. En ce qui me concerne, hier, j'ai dit aux parents que nous avions la chance, nous, d'avoir huit dons du Saint-Esprit aujourd'hui : Zélie, Jules, Nolwenn, Léna, Evan, Maxence, Maël et Timéo.  Superbe cérémonie, grâce au formidable investissement de ces huit couples de parents.
Par contre, l'après-midi, au cours de la messe diocésaine de la Pentecôte présidée par notre évêque à Saint-Laurent-sur-Sèvre, nous avons bien retrouvé le chiffre exact des sept dons du Saint-Esprit en ce qui concerne notre paroisse. En effet, le temps fort de cette célébration fut le moment de la confirmation de vingt-huit adultes de notre diocèse ; dont, pour la petite histoire, sept pour notre paroisse, et 21 pour les 58 autres paroisses du diocèse. "L'Esprit-Saint soufflerait-il plus fort chez nous qu'ailleurs", comme se l'est demandé malicieusement un de nos paroissiens ?  Non, bien sûr ! Mais, à toutes les messes sur la paroisse, ce week-end, nous avons confié au Seigneur les sept magnifiques dons du Saint-Esprit qu'il nous a offerts, tous jeunes et pleins d'un enthousiasme entraînant : Florence, Nathalie, Patrick son époux, Aurore, Nicole, Michaël et Jenny, sa soeur.
Pour tous ces dons que tu as faits à ton Église, et bien d'autres encore, Esprit-Saint, mille mercis !
Et le soir, chez l'une des confirmés, nous avons arrosé cela cela joyeusement, après deux parties endiablées de ballon au prisonnier avec tous les membres de cette jeune famille.  Avant que je n'aille me coucher, bien fatigué, mais heureux !

dimanche 8 juin 2014

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.786 : Le visage lumineux de l'Esprit-Saint

Chaque année, c'est avec bonheur que les chrétiens retrouvent la fête, si populaire, de la Pentecôte ! Avec son cortège de belles célébrations, Premières Communions, Professions de Foi, ses fêtes locales rassemblant la population, ou diocésaines comme aujourd'hui sur la paroisse, à Saint-Laurent-sur-Sèvre, tandis que rayonne le printemps, dans une nature luxuriante et épanouie.
C'est dans ce contexte qu'il nous faut apprendre à repérer et admirer le visage rayonnant de l'Esprit-Saint.
Souvent, l'on entend des catéchistes dire qu'il n'est pas simple de parler du Saint-Esprit aux enfants. Des adultes disent aussi que ce n'est que récemment qu'ils ont fait la découverte et l'expérience de l'Esprit. Il y a là un paradoxe : celui qui consiste à faire de la Pentecôte l'une des principales fêtes de notre année liturgique, tout en ne sachant pas bien qui l'on fête, que représente l'Esprit, où il se trouve ni comment il est fait !
Jésus, pourtant, nous a laissé un indice, par exemple en Jean 14/16 : "L'Esprit restera avec vous pour toujours." Cette indication de Jésus est éclairante, car elle nous apprend où se trouve l'Esprit-Saint : il est là, ici, chez nous et partout, au milieu de nous !
Et le fait qu'il n'ait pas d'apparence humaine connue, que Rembrandt n'ait pu peindre sa figure, cela ne veut pas dire qu'il n'a pas de visage, contrairement à l'anonyme qui se cache et n'a ni courage ni personnalité. Au contraire, il se trouve que le visage de l'Esprit-Saint est accessible à tous, et que c'est un visage de vérité, rayonnant de la lumière divine.
En continuité avec ce que nous a révélé Jésus, à savoir que l'Esprit-Saint demeure parmi nous, il suffit de regarder autour de nous, avec les yeux de la foi et à l'aide de la lumière de Dieu, et nous allons pouvoir découvrir facilement le visage lumineux, superbe et multiple de l'Esprit-Saint.
Si vous regardez la télé aujourd'hui, par exemple, vous savez d'avance que vous verrez l'Esprit-Saint ; et où ? Il va avoir, pour le monde entier, les traits du pape François et du Patriarche Bartholomée de Constantinople, accueillant les présidents Peres et Abbas.
Chose étonnante, il aura aussi le visage des rabbins juifs, des imams musulmans présents à ce temps de prière au Vatican. Tant l'Esprit-Saint n'a pas seulement un visage chrétien seulement, mais le visage de tout humain en quête de vérité et de paix, croyant ou non.
Continuons notre enquête ! Le visage multiple et lumineux, pas anonyme du tout de l'Esprit, tout le monde a pu le contempler vendredi, présent sur les plages du débarquement, à travers ces chefs d'état appelant à la paix, ces vétérans, allemands compris, la main dans la main, nous appelant à bannir la guerre à jamais, ainsi que ces foules présentes pour soutenir cette démarche de réconciliation.
L'Esprit-Saint donc, c'est tout le contraire d'un inconnu ou d'une personne qu'on n'arrive pas à se représenter autrement que sous la forme symbolique d'une flamme, d'un souffle ou d'une colombe. C'est encore bien plus tout l'opposé d'un anonyme qui se cache et cause par derrière. Son visage est reconnaissable entre mille en effet, en tout humain qui se met au service de son frère et parle dans la lumière !
A chacun de nous à présent de poursuivre cette "enquête", et vous vous apercevrez que la présence et le visage multiple de l'Esprit-Saint vous entourent de toute part.
"Le Père vous enverra un défenseur, qui sera toujours avec vous !" (Jean 14/16)
Bonne fête de Pentecôte 2014, dans la lumière !

vendredi 6 juin 2014

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.785 : "Jeunesse du monde, m'aimes-tu ?"

Bizarre comme titre !  Sauf que cela fait allusion à l'évangile de ce vendredi, avec la triple question de Jésus à Simon-Pierre : "Simon, m'aimes-tu ?"  Et Simon était bien embêté pour répondre !  Exemple intéressant à commenter ce matin, pour les près de 200 jeunes de Saint Gabriel - Saint Michel qui ont participé volontairement à la messe de fin d'année, accompagnés de membres de leur équipe éducative : des personnes remarquables, impliquées de façon exemplaire dans l'accompagnement humain et spirituel de ces jeunes. Je vois là ce que peut produire de plus achevé l'enseignement catholique !
En venant vivre cette eucharistie, ces jeunes ont fait un choix, pas forcément facile par rapport aux autres élèves !  Car s'affirmer chrétien aujourd'hui, y compris dans une école estampillée catholique, ce n'est pas forcément simple... Mais ils ont entendu l'appel de Jésus, chacun personnellement : "Louis, Jojo, Camille, Odile, m'aimes-tu ?"  D'ailleurs, n'est-ce pas là la seule question qui vaille ?  Où en sommes-nous de notre fidélité au Christ, et de notre amour pour lui ?
Plusieurs, parmi ces jeunes, n'ont aucun passé chrétien ; mais cependant, eux aussi étaient là ; et ils se sont présentés au moment de la communion les bras croisés sur la poitrine, pour recevoir sur le front le signe de la croix du Christ : "Puisses-tu découvrir l'amour de Dieu pour toi !"  "Que Dieu vienne en toi et qu'il te comble de son amour !" En prononçant ces prières, je confiais à Jésus intérieurement, en même temps que chacun de ces jeunes, toute la jeunesse du monde !
C'est auprès de tous ces jeunes en effet que Jésus mendie la confiance et un amour profond. Il fallait entendre la qualité de leur silence, après l'évangile, tandis que chacun laissait résonner au plus profond de lui-même cette grande question de Jésus : "Toi aussi, m'aimes-tu ?"
Je me disais aussi : sans St Gab', ces jeunes auraient-ils eu la même chance de mûrir et de grandir dans la foi au Christ, de rencontrer des animateurs et des accompagnateurs d'une telle qualité pour les guider sur le chemin de l'Evangile ?  Bien sûr, et heureusement, les moyens proposés aux jeunes sont multiples ; mais en l'occurrence, j'ai eu l'impression que l'Église diocésaine et le peuple de Dieu avaient beaucoup de chance de disposer d'un établissement comme Saint Gabriel pour que de nombreux jeunes puissent grandir dans la foi, autant qu'humainement !
Et il faudrait parler de toutes les initiatives qui se multiplient en ce lieu, comme les rencontres sur l'interreligieux, autour du thème de la mort, etc..., pour comprendre combien l'on a le souci d'accompagner la quête de spiritualité des jeunes, ici, en lien avec un humanisme rayonnant.
C'est peut-être quand des établissements catholiques ne permettent pas aux jeunes de rencontrer le Christ en vérité, que naît le besoin de mettre en place, ici ou là, des écoles privées hors contrat...  Attention donc à la qualité du témoignage chrétien donné dans les établissements !
"Lycéen de Saint Gabriel, m'aimes-tu ?"  a demandé Jésus.  Oui, il y a encore des jeunes pour lesquels Jésus représente la lumière qui ne finit pas !

jeudi 5 juin 2014

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.784 : Prier avec humour !

Prière trouvée dans un ancien numéro de la revue "Eglise de Luçon" (page non datée...) :

Seigneur, que je sois comme mon automobile !

Mon auto est patiente, elle est là devant ma porte.
Elle m'attend aussi longtemps qu'il faudra.
        Seigneur, fais que je sois patient !

Mon auto est toujours disponible.
Quand j'ai besoin d'elle, elle est prête à servir.
         Seigneur, fais que nous soyons toujours disponibles !

Mon auto est accueillante.
Ses quatre portes s'ouvrent sur quatre bons fauteuils.
Derrière, on peut même mettre une personne de plus.
On est alors un peu serrés, mais elle nous a accueillis.
         Seigneur, fais que notre maison soit accueillante !

Mon auto est obéissante.
Quand j'accélère, elle avance.
Je freine, elle s'arrête.
Je veux aller à droite, elle tourne à droite.
          Seigneur, fais que je sois ouvert et prêt à tout !

Mon auto sait aussi faire marche arrière au besoin.
           Seigneur, fais que je sache reconnaître mes torts...
           Que je sache moi aussi faire marche arrière quand il le faut !

Mais si j'oublie l'essence et l'huile,
Mon auto n'est plus qu'un tas de ferraille.
           Fais-moi comprendre, Seigneur, que sans toi,
           Moi aussi, je ne suis que peu de chose !

Et quand, par hasard, mon auto démarre toute seule,
Elle ne fait que des bêtises.
Elle écrase les gens et les fleurs.
Trop souvent, il en est de même pour moi.
           N'est-ce pas, Seigneur, parce que j'ai oublié mon chauffeur ?

Seigneur, fais qu'entre tes mains,
Je sois comme mon auto :
Un bon instrument, si utile, grâce à toi, entre tes mains !

mercredi 4 juin 2014

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.783 : Que va-t-on faire de ce corbeau ?

Il y a quand même des gens bizarres sur cette terre ! Et même tout près de nous, tapis dans l'ombre, mal dans leur peau, profondément "impuissants", au point d'être incapables de s'exprimer au grand jour, à visage découvert. Tel ce courageux inconnu qui vient de publier largement dans le diocèse une lettre incendiaire contre notre évêque, témoignant par là d'un sens évangélique assez remarquable !
Ce personnage sans visage (sans personnalité donc) a le culot de clore sa lettre en signalant, honteux sans doute de son anonymat : "Mon identité n'a aucun intérêt, et je n'ai nullement envie de me poser en vedette. Ce cri est tellement représentatif de beaucoup plus large que ma personne, que mes initiales (MGR) ??? suffisent amplement pour signer ce message."
Oh la belle âme ! Oh le beau porte-parole des sans voix !  Quelle modestie !  Non, non, non, monsieur le corbeau, vos initiales ne suffisent pas ! Si vous en aviez un peu plus, peut-être oseriez-vous avoir l'honnêteté de vous identifier !  A moins que vous n'ayez une place, des intérêts, une réputation à sauvegarder ?
En tout cas, lorsque cette lettre anonyme a circulé au cours d'une rencontre de doyenné aux Herbiers, je me suis retenu pour ne pas la déchirer. J'ai le souvenir d'un évêque, avec lequel je travaillais à Paris, me disant : "Olivier, dès que je découvre qu'une lettre est anonyme, je m'interdis de la lire plus avant, je la déchire soigneusement et la jette à la poubelle."
Ce qui m'a scandalisé, c'est de découvrir que tel groupe d'Eglise, en Vendée, donne du poids à ce courrier, au point de le ventiler auprès de ses adhérents. Il me semble qu'il y a là, au plan éthique, et je ne parle pas du contenu de ce courrier, une grande maladresse et une erreur évidente. En effet, si même des groupes d'Eglise donnent du poids à des lettres anonymes, en qui pourra-t-on donc avoir confiance à l'avenir ?  N'est-ce pas donner une prime à la délation ?  Ne tombez donc pas dans le même panneau en essayant de savoir ce qu'il y a dans ce courrier qui, puisqu'anonyme, est vicié.
Je préfère l'attitude sans équivoque d'un Michel Onfray, dont on se plaint parfois qu'il démolit l'Église, et je comprends mieux maintenant pourquoi ! Lui, en effet, est intransigeant face aux lettres anonymes ! Témoin le billet d'humeur qu'il a publié dans le journal "Le Monde " des 18-19 avril 2010, et que j'avais alors religieusement découpé et classé.
Michel Onfray traite les lettres anonymes de "littérature de vespasiennes". Je vous fais grâce de son commentaire, qui risquerait de vous couper l'appétit, car il file la métaphore des vespasiennes. Mais je me sens plus proche de lui que des membres de l'Église qui lisent et ventilent les écrits des corbeaux.
Le problème traité dans le billet de ce jour, je le redis, ce n'est pas que la missive anonyme soit pour ou contre l'évêque ; c'est tout simplement qu'elle soit anonyme, et c'est cela que l'on ne doit pas tolérer !
Que va-t-on faire de ce corbeau ? L'ignorer, et laisser croasser bêtement dans son coin ce volatile de mauvais augure, cela me paraît la seule attitude concevable, jusqu'à ce que ce triste délateur ait le courage de s'identifier ! Et de s'excuser !

dimanche 1 juin 2014

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.782 : Chaque liturgie doit être une fête !

Je repense souvent à cette phrase qu'avait prononcée le cardinal Ratzinger avant son élection : "Chaque liturgie devrait être proprement un acte de fête."  C'est là pour moi la base même de la liturgie, d'un vrai contact collectif avec le Seigneur.  Mais comment se fait-il que le christianisme soit parfois devenu si ennuyeux ?  Que trop de messes soient si tristes ?  Et quand, dans notre Église, va-t-on se demander sérieusement comment il se fait que les jeunes générations s'ennuient aussi royalement lors de nos célébrations ?
Certains diront : "C'est de la faute aux jeunes ! Ils ne savent pas intérioriser. Ils sont sans profondeur..." Quelle erreur !  En effet, lorsque, tout à coup, ils participent à des messes vivantes, les voilà enchantés, heureux de s'y retrouver enfin.
Je voudrais rendre hommage aujourd'hui à tous ces laïcs (équipes liturgiques, chorales, musiciens...), diacres, prêtres, religieux-ses qui, au contraire, se battent pour que les choses progressent ; et tout particulièrement, sur la paroisse Montfort-sur-Sèvre, pour ne prendre que l'exemple de cette semaine, à celles et ceux qui ont pris du temps, fait travailler leur imagination, se sont laissés pousser par l'Esprit, pour nous offrir les trois belles cérémonies que nous venons de vivre coup sur coup : dimanche 25 mai à Saint Laurent avec 30 premiers communiants, jeudi 29 à Mortagne, avec 19 autres et ce matin à Saint Laurent avec 43 professions de foi.  Plus qu'à d'autres occasions peut-être, l'on a senti les assistances vibrer, et les visages étaient rayonnants.
Le problème, il est vrai, c'est que ce n'est pas tous les dimanches la fête de la profession de foi, et que l'on ne peut pas faire tous les week-ends une messe des familles ou de première communion. Par contre, sans doute pourrions-nous, dimanche après dimanche, faire travailler davantage notre imagination, soigner les gestes et la mise en valeur des signes, rebondir sur l'actualité, insuffler joie et enthousiasme... En un mot, donner envie de revenir, d'aller plus loin !
Quand le fils prodigue est revenu de ses bêtises, il n'a pas été accueilli par son père avec une mine longue comme ça, mais par une fête en son honneur. C'est cela aussi notre rôle et notre mission : accueillir tous nos frères et soeurs, de toutes tendances ou situations, dans un esprit de fête et de bonheur.  Et si les chrétiens étaient connus pour la qualité de leurs fêtes et de leurs messes, plutôt que par leurs zizanies diocésaines ou leur opposition à ceux qui ont une autre conception qu'eux de la morale et de l'existence ?
Père, que ta volonté soit FETE !