Bienvenue !

Vous avez des choses à dire...
Vous vous posez des questions, pour donner un sens à votre vie...
Vous cherchez un espace d'échange convivial pour exprimer ce que vous ressentez...
Vous attendez des réponses à vos questions...


...Alors, en réponse à vos attentes, Olivier Gaignet vous propose de vous exprimer librement.
Ici, tout pourra être dit dans les limites de la courtoisie et du respect mutuel.

Merci d'avance de votre participation.


Depuis novembre 2007, Olivier Gaignet partage sur son blog ses réflexions sur Dieu et sur l’Eglise. bien sûr,
mais aussi sur la marche du monde. Il nous invite à réfléchir à des thèmes aussi essentiels que : notre société, les autres religions,
la télé, la politique, l’art, sans oublier ses propres paroissiens.
Les billets des cinq premières années (de novembre 2007 à septembre 2012 )ne figurent plus sur ce blog. Pour les consulter, se référer aux cinq volumes intitulés: "Ma paroisse.com", que vous pouvez vous procurer en envoyant un mail à : olivier.gaignet@yahoo.fr



samedi 25 octobre 2014

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.811 : "Et Il a habité parmi nous, aux périphéries..."

Trop souvent, de façon un peu primaire, l'on calcule l'influence du christianisme sur cette terre au nombre de cathos présents aux messes dominicales. Quel dommage, si l'on en reste là !  En effet, et si Dieu était ailleurs, tandis que nous le vénérons dans les temples ou les églises ? Citons quelques exemples :
-  nous avons tous entendu parler du livre d'Emmanuel Carrère, "Le Royaume", dont l'on dit que c'est l'événement de la rentrée littéraire : ce pavé, consacré à l'histoire des premiers chrétiens, se vend comme des petits pains. Et pourtant, son auteur déclare : "Je ne crois pas !  Et je n'aimerais pas que "Le Royaume" soit perçu comme l'oeuvre d'un catho qui s'ignore. " Il ajoute cependant : "Mais le christianisme est pour moi une boussole, plus sûre que la plupart des autres valeurs, une boussole qui me paraît essentielle et vitale."
-  on pourrait citer le film "Des hommes et des dieux", dont le réalisateur, Xavier Beauvois, se définit clairement comme incroyant. A ce propos, le "Boston Globe" pose cette question pertinente : "Les réalisateurs athées font-ils les meilleurs films religieux ?"  Le journaliste américain Steven D. Greydanus déclare que "Des hommes et des dieux" représente pour lui probablement la plus remarquable observation de l'idéal chrétien du dernier quart de siècle". Il cite aussi Rossellini, "athée total", "auteur du meilleur film réalisé sur Saint François d'Assise."   Etc.
-  autre fait : un jury de professionnels, réuni par le magazine "CB News" (qui n'est pas financé par le Vatican !) vient de décerner au journal "La Croix" le grand prix 2014 du meilleur quotidien.  Comme quoi des convictions nourries de l'Evangile peuvent être reçues et reconnues de nos jours dans le débat public, au sein d'un société que l'on croit "déchristianisée" (à nos yeux aveugles du moins !)
-  et n'avons-nous pas tous été touchés par le décès tragique du Vendéen de naissance qu'est Christophe de Margerie (né à Mareuil) ? Tous, aussi bien les travailleurs de chez Total que les Poutine et autres, ont loué la qualité humaine de celui qui était le plus puissant des patrons français. La communauté de Sant'Egidio a évoqué un homme de foi, engagé dans le dialogue interreligieux et la promotion de l'amitié entre les peuples", présent à Anvers à la "prière pour la paix" qu'elle avait organisée. Catholique, C. de Margerie se rendait régulièrement à la messe lorsqu'il se trouvait en week-end dans sa maison de campagne du côté de Granville, en Normandie.
"Des signes par milliers..."  A chacun de les repérer, et de rendre grâce car, oui, vraiment, "Il a habité parmi nous, et nous avons vu sa gloire." (Jean 1/14)    Y compris hors des cercles chrétiens !

dimanche 19 octobre 2014

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.810 : Belle paroisse !

Lorsqu'est devenue publique ma nomination à la paroisse Montfort-sur-Sèvre, il y a un peu plus de deux ans, beaucoup m'ont dit : "Tu as de la chance ! C'est une paroisse dynamique et très vivante !"
Il est vrai qu'auparavant, avec Armand Douteau et Antoine Gagnié, ce ne devait être que du bonheur !  Et nous leur devons beaucoup, comme à leurs prédécesseurs. Et, avec le recul de ces deux années, je ne peux que confirmer cette appréciation. Avec mes 72 ans, c'est peut-être mon dernier poste, puisque les prêtres ont droit à la retraite à 65 (non, à 75 ans !). Quoique, l'on ne sait jamais... Mais cela me permet d'avancer sur le chemin dans la paix et un bonheur certain.
C'est chaque jour en effet que je suis témoin de merveilles extraordinaires ! Tous ceux qui ont pu participer ce matin à la "messe dans l'vent de l'Esprit", à Saint Laurent-sur-Sèvre, comprendront de quoi je parle. Que ce soient les enfants de l'Eveil à la Foi et de la Liturgie de la Parole, les deux enfants qui ont expliqué qu'ils se préparaient à recevoir le baptême, la belle équipe d'une trentaine de confirmands qui ont présenté leurs lettres de demande du sacrement, chacun accompagné de son "tuteur", Marie-Renée, qui a eu droit à des remerciements chaleureux après ces neuf années passées au service de nos jeunes, Sr Christine, jeune religieuse envoyée cette semaine en mission en Haïti, sans parler des sept couples qui sont venus présenter leur enfants pour le baptême à l'issue de la messe... Quelle image magnifique de l'Eglise !  Et très vraie !
Un responsable ACE et Mission Ouvrière de Saintes, présent à la messe, m'a dit avoir été soufflé par le dynamisme et la vitalité de la communauté de Saint Laurent. Merci Seigneur !
Dynamisme que je mesure tout à fait à l'identique, tant à Evrunes qu'à Mortagne également, comme j'ai eu maintes fois l'occasion de l'exprimer ; et pas seulement à travers les messes des familles, qui ont permis à des jeunes parents, comme à pas mal d'enfants, de retrouver le chemin de l'église, quand l'on ne voyait certains enfants à la messe que le jour de leur première communion, pour ne plus les revoir ensuite.
Je pense aussi à ces 3  jeunes catéchistes qui se lancent sur Mortagne, à ces parents qui rejoignent les APEL, à la multitude de ces personnes heureuses de se retrouver en Eglise, paisibles, humbles, actives, ouvertes, disponibles ; à ces malades que l'on visite, à ces familles en deuil qui sont si bien accompagnées, etc. : dans ma prière, souvent, je me redis, avec une profonde reconnaissance, envers Dieu, et envers tous, quels qu'ils soient : "Belle paroisse ! Qu'il est beau, le Peuple de Dieu ! Merci Seigneur ! Alleluia !"

jeudi 16 octobre 2014

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.809 : Hommage aux acteurs de la liturgie

Hier soir, des représentants de tous les acteurs engagés sur notre paroissse au service de la liturgie se sont retrouvés, autour du Père Jacques Rideau, pour une réflexion sur le thème : "Liturgie et vie paroissiale".
Leur travail n'est pas simple ; aussi, je tiens à leur rendre un hommage profond.  Et cela, en vous invitant à lire et à méditer un édito récent tiré de la revue "Célébrer", écrit d'ailleurs par une laïque en responsabilité dans cette publication.

revue " Célébrer "
Numéro 401 : Les équipes liturgiques

 Edito : Les équipes liturgiques
Hommage

Ils et elles sont là, bien avant l’heure de la messe et souvent seront les derniers à quitter l’église, les cinquante-deux dimanches que le calendrier liturgique compte, sans oublier les fêtes et leurs veillées. Cette messe, ils la connaissent bien car ils l’ont préparée dans la semaine, parfois en soirée. Avec l’aide d’un prêtre, ou bien seuls, ils écrivent les intentions de prière, choisissent des chants... On leur demande aussi de se former, de lire des revues liturgiques. Et aussi de rencontrer d’autres équipes, de coordonner, de communiquer, d’expliquer, de s’adapter... et cela dure depuis plus de quarante ans pour certains.

Vous les avez reconnus : ils et elles sont ces membres des équipes liturgiques qui oeuvrent dans les paroisses, selon des organisations différentes mais qui, au final, ont toujours pour but que la liturgie du dimanche soit belle, priante et joyeuse.

Bien sûr, ce n’est jamais parfait car la liturgie, c’est difficile. D’autant plus, quand l’amplitude des styles des célébrants, des répertoires de chants, ou encore des nombreuses propositions "autrement" deviennent les curseurs pour préparer la messe. Alors, ils et elles cherchent parfois pourquoi ils n’abandonnent pas leur tenue de service, découragés par Mme Michu qui ne comprend vraiment pas pourquoi on lit l’Ancien Testament à la messe, ou par le P. Béret qui ne comprend vraiment pas pourquoi il faut préparer la messe puisque tout est dans le Missel, et qu’un sacristain serait bien suffisant.

Ces laïcs, corvéables souvent plus que de raison, ont tenu en bon état la liturgie dominicale. Aujourd’hui, nous recherchons toujours une manière de célébrer qui soit priante, qui nous conduise à la rencontre de Dieu et qui construise une communauté vivante. Ce que nous mettons sous ces mots est peut-être différent de ce que l’on attendait de la liturgie il y a vingt ans, mais nous progressons dans une meilleure perception des actions liturgiques qui sont actes du Christ et de l’Eglise.

Les équipes liturgiques y sont pour beaucoup. Ayons à coeur de les remercier. Comme le disait un prêtre qui comme nombre de ses confrères célèbre avec plusieurs communautés : "Quel réconfort de savoir que l’on est attendu, que la messe est préparée et que je pourrai bien présider la célébration, l’esprit libre".

Alors oui, merci Monique, Marie-Françoise, Myriam, Frédéric, Gilles, Brigitte, Jean-Yves...Et à dimanche prochain ?

Sophie Gall-Alexeeff

 

lundi 13 octobre 2014

Le Blog de l'Arche de Noé 85 n° 1.808 : "Les mauvais comme les bons" ?

Hier, lors de votre participation à la messe dominicale, lors de la proclamation de l'Evangile, avez-vous remarqué cette phrase de Jésus, en finale de Matthieu 22/1-14 : "Les serviteurs allèrent sur les chemins, rassemblèrent tous ceux qu'ils rencontrèrent, les mauvais comme les bons, et la salle de noce fut remplie de convives" ?
Quant à moi, bien que j'aie pu lire, relire et méditer bien des fois cette belle parabole des invités au festin, j'avoue être toujours aussi interloqué par cette déclaration de Jésus !
Et, en la commentant lors de l'homélie, j'ai dit aux paroissiens présents que ces mots me semblaient bien mystérieux : "les mauvais comme les bons" ! Mais qu'est-ce que Jésus a bien pu vouloir dire par là ? De quels "mauvais" parle-t-il ? Et qui sont réellement les "bons" ?  Et nous, de quel bord nous situons-nous ? Ou..., situons-nous les autres, pour les classer parmi les "mauvais" ou les "bons" ?
Bien sûr, quand Jésus parle des "mauvais", nous devinons qu'il ne parle pas à la légère : les "mauvais" dont il est question, ce ne sont sans doute pas, pour ne prendre que cet exemple, ceux qui décapitent les otages ici ou là actuellement. Ceux-là en effet sont bien pire que "mauvais" ; ils sont inhumains !
Par contre, je me suis fait une petite liste de "mauvais" qui nous sont plus familiers : je vais me répéter, mais je pense à ceux que nous considérons parfois comme bien loin de la loi de l'Eglise, que ce soit au plan moral, sexuel, marital, etc. Vous devinez à quel genre de personnes  je pense, à ces gens qui n'ont pas leur place, d'après certains, au banquet divin, réservé aux "bons".
Le "mauvais", c'est souvent celui qui ne pense pas comme moi, celui qui va à la manif pour tous, ou celui qui n'y va pas ; quand ce ne sont pas les musulmans dans leur ensemble qui sont considérés comme "mauvais", "dangereux", ou "non dignes de confiance de par leur religion".
Et il y a ceux qui, de "bonnes" familles chrétiennes pourtant, ne viennent pas souvent à la messe, ceux qui ne donnent habituellement que 10 centimes d'euro à la quête, etc., etc.
Et je ne parle pas du non-croyant, de celui qui critique "ma" religion, de l'autre qui est inscrit à un parti politique qui ne me convient pas,... Je vous laisse compléter la liste !
Un dernier exemple, s'il en était encore besoin, à travers ce mot du responsable général des Jésuites, le P. Adolfo Nicolas, déclarant mardi dernier, lors du Synode auquel il participe : "Il peut s'exercer plus d'amour chrétien dans une union canoniquement irrégulière que dans un couple marié à l'Eglise. S'il y a quelque chose de négatif, cela ne signifie pas que tout est négatif. Prenons le cas des unions de fait, ce n'est pas parce qu'il y a un défaut que tout est mauvais. Au contraire, il y a quelque chose de bon là où on ne fait pas de mal au prochain. Notre devoir est d'amener les gens à la grâce et de ne pas les rejeter avec des préceptes. On ne peut pas évangéliser les personnes à coups d'Evangile."
"Les mauvais comme les bons" ! Jésus a fait bouger les lignes en son temps, et il continue de nous bousculer de la même façon, n'est-ce pas, aujourd'hui !

lundi 6 octobre 2014

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.807 : Des "ECLAS" d'Espérance !

Non, tranquillisez-vous, il n'y a pas de faute dans le mot "ECLAS", et vous allez comprendre pourquoi !
Ce matin, des amis me faisaient parvenir le numéro 3 de la Newsletter "Des nouvelles d'ECLAS" (Ensemble Contre L'Amyotrophie Spinale), association rassemblant des parents qui ont perdu ou accompagnent un enfant atteint de cette maladie orpheline.
Ce couple de parents, dont j'avais eu la joie de présider le mariage, après avoir attendu un enfant pendant plus de dix ans, ont eu la douleur de le perdre, à moins d'un an, atteint de cette terrible maladie.
Aux côtés de leurs nombreux amis, j'ai essayé de les accompagner de mon mieux, en ce moment terrible.
Il y avait vraiment alors de quoi désespérer.
Dieu a vaincu la mort ?  Pas facile à expliquer dans de telles circonstances !
Et pourtant, aujourd'hui, avec l'apôtre Paul, je m'écrie : "Mort, où est ta victoire ?" (1 Corinthiens 15/55)
En effet, depuis le départ de leur petite Daphné, ce couple, loin de baisser les bras et de se replier sur sa douleur, a fait l'option de soutenir d'autres couples touchés par le même drame.
Pour cela, avec une grande inventivité, ils multiplient les initiatives pouvant permettre aux familles touchées de ne pas s'effondrer : valisettes contenant des livrets thématiques consacrés aux jeux et au confort du bébé, partage de savoir-faire et d'expérience, jouets adaptés, occasions de rencontre, de convivialité et de partage...
Ils sont fidèles en ceci à ce qu'ils ont déclaré lors de la cérémonie d'au-revoir à leur enfant : "Jusqu'au bout, nous aurons essayé de célébrer la Joie et la Vie auprès d'elle... Et aujourd'hui, nous ne souhaitons pas être lugubres, malgré notre peine immense."
C'est cela que l'on peut appeler des "éclats" d'espérance.
Des "ECLAS" de lumière, en Christ ressuscité.