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Ici, tout pourra être dit dans les limites de la courtoisie et du respect mutuel.

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Depuis novembre 2007, Olivier Gaignet partage sur son blog ses réflexions sur Dieu et sur l’Eglise. bien sûr,
mais aussi sur la marche du monde. Il nous invite à réfléchir à des thèmes aussi essentiels que : notre société, les autres religions,
la télé, la politique, l’art, sans oublier ses propres paroissiens.
Les billets des cinq premières années (de novembre 2007 à septembre 2012 )ne figurent plus sur ce blog. Pour les consulter, se référer aux cinq volumes intitulés: "Ma paroisse.com", que vous pouvez vous procurer en envoyant un mail à : olivier.gaignet@yahoo.fr



mercredi 14 mai 2014

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.775 : "Si vous n'êtes pas "en règle", ne venez pas communier !"

Depuis quelque temps, cela fait plusieurs fois que des personnes viennent me dire leur étonnement à propos d'une façon de faire qui semble se développer dans certains paroisses, et pas seulement en Vendée. Il semble que l'habitude se prenne de signaler, lors de certaines messes, et pas seulement au moment des sépultures avec eucharistie, que si l'on n'est pas "en règle" avec les lois de l'Église (même si ce n'est pas dit aussi crûment), mieux vaut rester dans son banc au moment de la communion.
Aux personnes qui m'interrogent, je commence par répondre que cela vient sans doute d'un bon sentiment : celui de veiller à ne pas banaliser cette réception du Corps du Christ. N'est-il pas vrai que, trop souvent, nous allons à la communion par habitude, sans vraiment réfléchir à la grandeur du geste que nous posons ?  Quant à ceux qui ne sont pas baptisés, il s'agit là d'une autre question, et ce n'est pas le problème dont souffrent le plus les personnes dont nous parlons ici.
En tout cas,  je me demande si au plan pastoral, le mieux n'est pas l'ennemi du bien !  Qu'est-ce que c'est que cette conception du droit pour certains d'avoir part sans problème à l'eucharistie, tandis que d'autres, pourtant baptisés, n'en seraient pas dignes ? Parce qu'ils ne se seraient pas confessés récemment ?  Parce qu'ils pourraient être coupables de "péchés" leur interdisant de se présenter à la table sainte ?  Dans ce cas, quelle que soit la situation, je ne vois pas de quel droit moi, prêtre, je serais plus digne de recevoir le corps du Christ que tel homme ou telle femme se présentant devant moi ! Même si je suis prêtre, même si je me suis confessé la veille, même si je suis à jour de tout ce que l'Église est en droit d'exiger de mon sacerdoce, je reste en effet devant Dieu un pécheur, je le sens bien. Il faut vraiment un drôle de culot pour penser que soi, on a droit au Christ, mais que tel autre, que l'on ne peut juger que sur des lois ou des aspects extérieurs, et dont on ne connaît pas la vie intérieure profonde, n'y aurait pas droit !
Pour éclairer notre lanterne, voici ce qu'écrit François dans "La joie de l'Evangile", au n° 47 : "L'Eucharistie, même si elle constitue la plénitude de la vie sacramentelle, n'est pas un prix destiné aux parfaits, mais un généreux remède et un aliment pour les faibles." François cite alors Saint Ambroise : "Je dois toujours recevoir (ce sacrement) pour que toujours il remette mon péché. Moi qui pèche toujours, je dois toujours avoir un remède."
François fait appel aussi à Saint Cyrille d'Alexandrie :  "Je me suis examiné et je me suis reconnu indigne. A ceux qui parlent ainsi, je dis : et quand serez-vous dignes ? Quand vous présenterez-vous alors devant le Christ ? Et si vos péchés vous empêchent de vous approcher et si vous ne cessez jamais de tomber, demeurerez-vous sans prendre part à la sanctification qui vivifie pour l'éternité ?"
Plutôt que de mettre en garde, mieux vaut donc accompagner au mieux ces hommes et ces femmes qui souhaitent recevoir le Corps du Christ !

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