Bienvenue !

Vous avez des choses à dire...
Vous vous posez des questions, pour donner un sens à votre vie...
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Vous attendez des réponses à vos questions...


...Alors, en réponse à vos attentes, Olivier Gaignet vous propose de vous exprimer librement.
Ici, tout pourra être dit dans les limites de la courtoisie et du respect mutuel.

Merci d'avance de votre participation.


Depuis novembre 2007, Olivier Gaignet partage sur son blog ses réflexions sur Dieu et sur l’Eglise. bien sûr,
mais aussi sur la marche du monde. Il nous invite à réfléchir à des thèmes aussi essentiels que : notre société, les autres religions,
la télé, la politique, l’art, sans oublier ses propres paroissiens.
Les billets des cinq premières années (de novembre 2007 à septembre 2012 )ne figurent plus sur ce blog. Pour les consulter, se référer aux cinq volumes intitulés: "Ma paroisse.com", que vous pouvez vous procurer en envoyant un mail à : olivier.gaignet@yahoo.fr



samedi 14 juillet 2012

Le Blog du Curé de Fontenay-le-Comte n° 1.492 : La chance de vivre en France !

A entendre un certain nombre de plaintes permanentes, on a l'impression que les Français sont probablement les plus malheureux, parmi les habitants de notre planète. C'est assez stupéfiant lorsque l'on vit assez longtemps à l'étranger et que l'on revient en France. Après neuf années passées au Mali, je n'en revenais pas d'entendre sans cesse des plaintes et des récriminations, pour des choses mineures le plus souvent : la soupe n'est pas bonne, il pleut pendant les vacances, ma paye a deux jours de retard, je n'ai pas de sous pour changer de chaussures, il va falloir qu'on garde notre vieille voiture, etc...
Voilà pourquoi je pense qu'il est bon de sortir un peu, de voir ailleurs ce qui se passe, pour se faire mettre ainsi un peu de plomb dans la tête ! C'est comme les personnes qui se plaignent de nos liturgies ; quand, au hasard des vacances, il leur arrive de participer à certains offices dans des coins de France plus "sinistrés" religieusement, tout d'un coup, ils comprennent enfin la chance qu'ils ont de vivre dans l'Eglise de Vendée !
Autre exemple : le 14 juillet ! Cette date ne dit pas grand chose à beaucoup, si ce n'est que c'est un jour de congé de plus, et qu'on espère bien qu'il fera beau. Mais nous rendons-nous suffisamment compte de la chance que nous avons de vivre dans un pays libre ? Puisque la Syrie est malheureusement trop présente dans notre actualité, et de quelle façon, je vais évoquer comment j'ai vécu le 14 juillet en ce pays, en 1966. Avec deux amis, Yves et Vital, nous étions à Damas ce jour-là. Je relis mon carnet de route de l'époque : "Ce n'est pas gai de se promener dans les rues de Damas. Les gens ont l'air triste. Impression d'écrasement, de réserve mélangée de peur, d'hostilité latente. Une cousine, religieuse Franciscaine Missionnaire de Marie, Soeur Marie-Josèphe Gaignet, nous invite à être prudents, afin d'éviter le sort réservé à leur dernier hôte, un séminariste libanais, roué de coups par la police comme espion, à la sortie de la maison des Soeurs. L'atmosphère ici est lourde, et l'ambiance bien différente de celle du Liban. Les Soeurs nous refroidissent beaucoup sur le pays : souvent éclatent des tentatives de coups d'Etat : 2.000 morts pour le dernier, dont de nombreux membres de la garde présidentielle. De temps en temps, des personnes sont pendues sur la place centrale de la ville de Damas. Le soir, les Soeurs vont participer à la réception offerte à l'Ambassade de France pour fêter le 14 juillet. Quant à nous, non invités, nous décidons de célébrer ce jour de fête nationale à notre façon, en battant d'ailleurs un record depuis le début de notre périple : notre dîner, pris au balcon d'un restaurant important de la ville, nous revient à 0.80 fr chacun. Pas d'extra au menu évidemment, mais des pois chiches, fèves, cornichons, radis, oignons, noyés dans une sauce très piquante. Puis, sans trop traîner, à peine rassurés, nous regagnons l'école de la cousine, heureux de constater la présence à l'entrée de leurs deux anges-gardiens : deux énormes chiens-loup !"
Depuis, plusieurs autres 14 juillet, vécus également dans des conditions difficiles, en particulier à New-Delhi, mais surtout à Bamako, me font considérer d'un autre oeil les soirées du 14 juillet vécues paisiblement en France : pays non pas de toutes les libertés possibles - on ne peut pas tout avoir - mais quand même, terre de liberté !

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