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Vous avez des choses à dire...
Vous vous posez des questions, pour donner un sens à votre vie...
Vous cherchez un espace d'échange convivial pour exprimer ce que vous ressentez...
Vous attendez des réponses à vos questions...


...Alors, en réponse à vos attentes, Olivier Gaignet vous propose de vous exprimer librement.
Ici, tout pourra être dit dans les limites de la courtoisie et du respect mutuel.

Merci d'avance de votre participation.


Depuis novembre 2007, Olivier Gaignet partage sur son blog ses réflexions sur Dieu et sur l’Eglise. bien sûr,
mais aussi sur la marche du monde. Il nous invite à réfléchir à des thèmes aussi essentiels que : notre société, les autres religions,
la télé, la politique, l’art, sans oublier ses propres paroissiens.
Les billets des cinq premières années (de novembre 2007 à septembre 2012 )ne figurent plus sur ce blog. Pour les consulter, se référer aux cinq volumes intitulés: "Ma paroisse.com", que vous pouvez vous procurer en envoyant un mail à : olivier.gaignet@yahoo.fr



jeudi 12 juillet 2012

Le Blog du Curé de Fontenay-le-Comte n° 1.490 : "Est-ce que vous regretterez Fontenay ?"

Assez souvent ces derniers temps, les uns ou les autres m'ont demandé si je regretterais Fontenay. Et cela, avec une petite pointe, non de curiosité je pense, mais d'inquiétude peut-être : se pourrait-il que notre curé nous oublie ? Est-ce qu'il s'en va parce qu'il est fatigué de nous ? Ses futurs paroissiens lui plairont-ils davantage que les Fontenaisiens ? Je pense que ces questions sont compréhensibles en effet : quand quelqu'un vous quitte, alors que rien ne le prévoyait, alors qu'on le voyait heureux parmi nous, qu'est-ce que cela veut dire ? Notre curé n'était-il pas content de nous ?
Chers amis des paroisses Saint Hilaire de Fontenay et Notre-Dame des Sources, tranquilisez-vous : si ce n'était la question de la santé, de l'âge et du poids de la tâche, c'est bien volontiers que je serais resté parmi vous ! Mais, comme je l'ai déjà dit, il m'a semblé que c'était une merveilleuse nouvelle chance qui vous était offerte, avec la venue d'un jeune curé-doyen de 45 ans, déjà apprécié de tous depuis toujours ! Il me semble que c'est un beau cadeau qui vous est ainsi fait par notre évêque, que je remercie en votre nom à tous.
Mais revenons à la question de départ. Confidence pour confidence : lorsque jadis, il y a bien longtemps, j'ai dû quitter la paroisse de Saint Jean de Monts, j'ai énormément regretté les maraîchins, mais aussi la plage évidemment ! Puis, lorsque j'ai quitté Luçon, cela a été aussi un arrachement. J'avais le coeur gros également lorsque j'ai dû laisser les jeunes de la JOC que j'avais accompagnés sur le plan diocésain pendant cinq ans. Et je ne vous dis pas ma nostalgie lorsque, après neuf années extraordinaires passées au Mali, je me suis retrouvé dans l'avion pour regagner la France définitivement ! Ensuite, six belles années à Paris pour suivre la vie missionnaire de l'ensemble de l'Eglise de France : de quoi occasionner bien des regrets également ! Mais j'ai souhaité revenir en Vendée, où j'ai passé trois belles années, que je suis bien loin d'oublier, comme curé-doyen de Montaigu. Cette semaine, j'avais l'occasion de repasser aux Sables d'Olonne pour une sépulture rassemblant pas mal d'anciens paroissiens : toujours la même question ? "Et à Fontenay, ça va ?" "Ah ! Même après cinq ans d'absence, vous vous souvenez de nos prénoms ?"
Tout cela pour dire que, c'est vrai, j'ai laissé un peu de mon coeur dans chacun des endroits vers lesquels j'ai été envoyé en mission. Mais je peux assurer n'avoir jamais dit, ni même pensé : "Oh, j'étais mieux à tel endroit qu'à tel autre." Ni : "cette paroisse est plus intéressante, ou moins vivante que telle autre." Partout où je suis passé, je me suis trouvé profondément à l'aise ; et donc également sur le Pays de Fontenay. D'autant plus que, étant natif de Fontenay, ayant dans le coin une bonne partie de ma famille, c'est bien ici mon pays. Et je peux assurer, vous en êtes témoins, qu'à Fontenay, j'ai eu mille fois plus de satisfactions, au sens le plus fort du terme, que de déceptions. Et cela, grâce à vous tous : je n'oublierai jamais la façon dont vous m'avez accueilli, accepté, accompagné, conseillé, soutenu, jour après jour, durant ces cinq belles années.
Avec cette seule petite restriction, que je reprends à l'écrivain Jean Cocteau : "Dans la vie, on ne regrette que ce qu'on n'a pas fait !" Il est vrai que j'aurais aimé faire plus et mieux ; mais cela n'est-il pas de l'orgueil ? Je n'ai pas été nommé à Fontenay pour "réussir" en effet, mais tout simplement, pour être avec vous, dans une même recherche de Dieu, au service de son Eglise et pour le bonheur de tous. Tout cela, je suis bien conscient de n'en avoir été qu'un pauvre serviteur, mais un serviteur fort heureux d'avoir vécu tant de belles choses, tant de beaux moments, tout à fait innombrables, au milieu de vous, grâce à vous, avec l'aide de Dieu. Et cela, je ne l'oublierai jamais ! De même que je continuerai à vous porter dans ma pensée, dans mon amitié et dans ma prière désormais !

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