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Vous avez des choses à dire...
Vous vous posez des questions, pour donner un sens à votre vie...
Vous cherchez un espace d'échange convivial pour exprimer ce que vous ressentez...
Vous attendez des réponses à vos questions...


...Alors, en réponse à vos attentes, Olivier Gaignet vous propose de vous exprimer librement.
Ici, tout pourra être dit dans les limites de la courtoisie et du respect mutuel.

Merci d'avance de votre participation.


Depuis novembre 2007, Olivier Gaignet partage sur son blog ses réflexions sur Dieu et sur l’Eglise. bien sûr,
mais aussi sur la marche du monde. Il nous invite à réfléchir à des thèmes aussi essentiels que : notre société, les autres religions,
la télé, la politique, l’art, sans oublier ses propres paroissiens.
Les billets des cinq premières années (de novembre 2007 à septembre 2012 )ne figurent plus sur ce blog. Pour les consulter, se référer aux cinq volumes intitulés: "Ma paroisse.com", que vous pouvez vous procurer en envoyant un mail à : olivier.gaignet@yahoo.fr



jeudi 29 mars 2012

Le Blog du Curé de Fontenay-le-Comte n° 1.406 : Faut-il tout savoir de son bébé à naître ?

Avant-hier mardi, j'ai rencontré une famille qui souhaitait préparer le baptême de son enfant. Je lui ai demandé comment il s'appelait ; ils m'ont alors répondu qu'il n'était pas né. Ils ne pouvaient me dire non plus si ce serait un garçon ou une fille, car ils n'ont pas cherché à le savoir : "Nous préférons rester dans l'attente jusqu'au jour J, laisser grandir en nous le désir de savoir ; on ne cherche pas à se projeter à l'avance dans toutes sortes d'angoisses ou de suppositions ; qu'on nous laisse au moins ce mystère-là !"
J'ai trouvé cela très beau, courageux même ! Mais après tout, jadis, on prenait les enfants à la naissance comme ils étaient ! Aujourd'hui, ne souffre-t-on pas d'une certaine régression, à travers ce désir de tout savoir avant le temps, et cette crainte d'une "anormalité" de l'enfant ? Nous avons tous rencontré des personnes handicapées auquel l'on a fait sentir, un jour ou l'autre, qu'elles n'auraient peut-être pas dû naître, qu'elles étaient des "erreurs médicales" ; en leur niant ainsi, en quelque sorte, le droit à l'existence. Seul aurait le droit de naître et de vivre, en effet, l'enfant parfait !
D'autre part, on ne laisse plus les mères rêver tranquillement à l'enfant qu'elles sont en train de fabriquer ! Dans les rêves de ses parents, je m'en suis rendu compte en échangeant avec ce jeune couple, le futur bébé est alternativement fille ou garçon : deux prénoms sont donc en attente. Il ne faudrait pas que l'imaginaire de ces parents soit mis à mal !
Ceci dit, d'autres parents ont le droit, bien sûr, de faire des choix différents ; mais, quand ils se rendent aux échographies, il est à souhaiter qu'ils soient respectés dans l'approche proposée. Le savoir prénatal en effet place alors les parents dans la situation potentielle d'avoir à faire des choix de vie ou de mort, si jamais l'enfant à naître est porteur d'une "anomalie". Or, le corps médical est-il prêt à accompagner jusqu'au bout ces parents, sans confondre soigner et éliminer ?
En tout cas, ce que je vous partage aujourd'hui, ce ne sont pas seulement les questions intellectuelles d'un curé qui ne connaît pas la vie avec un enfant handicapé ; c'est la réflexion d'une jeune couple d'aujourd'hui qui, modestement, tient à assumer pleinement, et sans se donner en modèle à qui que ce soit, sa condition de parents ; dans une confiance totale il est vrai, dans la bonté immense du Dieu de la Vie ! En sachant, comme l'explique la pédopsychiatre Myriam Szejer, que "le psychisme maternel est plus ou moins équipé pour résister à cette exigence du bébé parfait."
La foi profonde de ces deux jeunes dans le Dieu vivant, en tout cas, m'a profondément ému et marqué !

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