Bienvenue !

Vous avez des choses à dire...
Vous vous posez des questions, pour donner un sens à votre vie...
Vous cherchez un espace d'échange convivial pour exprimer ce que vous ressentez...
Vous attendez des réponses à vos questions...


...Alors, en réponse à vos attentes, Olivier Gaignet vous propose de vous exprimer librement.
Ici, tout pourra être dit dans les limites de la courtoisie et du respect mutuel.

Merci d'avance de votre participation.


Depuis novembre 2007, Olivier Gaignet partage sur son blog ses réflexions sur Dieu et sur l’Eglise. bien sûr,
mais aussi sur la marche du monde. Il nous invite à réfléchir à des thèmes aussi essentiels que : notre société, les autres religions,
la télé, la politique, l’art, sans oublier ses propres paroissiens.
Les billets des cinq premières années (de novembre 2007 à septembre 2012 )ne figurent plus sur ce blog. Pour les consulter, se référer aux cinq volumes intitulés: "Ma paroisse.com", que vous pouvez vous procurer en envoyant un mail à : olivier.gaignet@yahoo.fr



mercredi 2 novembre 2011

Le Blog du Curé de Fontenay-le-Comte n° 1.270 : Iront-ils en enfer ?

Aujourd'hui encore, j'entends parfois cette question : "Ceux qui ne croient pas en Dieu iront-ils en enfer ?" Vous avez sans doute vu des tableaux qui représentent l'enfer comme un grand feu dans lequel sont plongés les corps des damnés. C'est de là que vient l'expression "rôtir en enfer" ! En fait, ce sont plutôt des images pour parler de la vie sans Dieu. D'autre part, on n'est pas plongés dans une mer de feu par un affreux croquemitaine qui nous voudrait du mal ; seulement, quand on gâche notre vie et celle des autres en choisissant de faire le mal, en fait, on se met soi-même en enfer. En vivant, par exemple, sans vouloir avoir besoin des autres, en faisant le mal par plaisir, en s'obstinant à humilier quelqu'un qu'on n'aime pas, en colportant des choses négatives sur tel ou tel, en se vengeant en permanence...
Des croyants aussi bien que des incroyants d'ailleurs prennent quelquefois ce chemin où l'on cesse d'être des frères les uns pour les autres. Là, chacun fait son malheur, et il n'y a plus de place pour Dieu. En fait, Dieu n'est pas un tyran qui punit ceux qui ne croient pas en lui. Il espère au contraire que personne n'aura jamais envie de choisir la voie du mal.
Certains accusent Dieu d'être intolérant, et de se complaire à jeter en enfer ceux qui lui tournent le dos. Voici ce que répond Fabrice Hadjadj, dans le livre dont je vous parlais hier : ceci est "un grand contresens. L'enfer est le lieu de la tolérance divine : Dieu s'y incline devant celui qui refuse librement et sciemment sa grâce, il y tolère pour jamais cette dissidence, car s'il peut ravir une âme, il ne veut point la rapter" (l'entraîner vers lui de force).
Et en même temps, comme se le demandait si justement Dostoïevski : "Peut-il y avoir un péché qui soit plus grand que l'amour divin ?" La bonne nouvelle de l'Evangile, n'est-ce pas que Dieu nous sauve du mal que nous faisons ? Et le "dieu" que beaucoup rejettent autour de nous, n'est-ce pas une caricature du vrai Dieu ? Tous ces grands talents (Sartre, Camus...) qui ont refusé Dieu, qui nous dit que ce n'est pas un faux dieu qu'ils ont rejeté ? Ils le voyaient sous l'image d'un pharaon, comme une limite à l'homme, comme une menace contre l'homme... Ne les jetons donc pas trop vite en enfer !
L'enfer, c'est donc une représentation qu'il faut utiliser avec circonspection ! Posons-nous plutôt, avec le théologien Maurice Zundel, la question suivante : "Aimez-vous l'homme ? Alors oui, si vous aimez l'homme, si vous aimez votre prochain, vous pouvez dire que vous aimez Dieu !"
Et alors, vous êtes déjà comme au ciel, aux antipodes de l'enfer, dès à présent.

P-S : prochain billet sans doute dimanche prochain 6 novembre ! Merci !

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